C'est à l'occasion du parachèvement de la recension d'un ouvrage consacré à L. Silburn que m'est venue l'idée de ce portrait croisé en contraste. (Texte en travaux)

Première note: l'adjectif mystique dans le titre de la biographie: L. Silburn, une vie mystique.
« Relatif au mystère, à une croyance surnaturelle, sans support rationnel », dixit le Trésor de la langue française informatisé.
L. Silburn elle-même aborde la dimension mystique. Un chapitre lui est consacré dans la biographie.
Cette voie donne accès au sans-accès: « le mystique pénètre dans une nouvelle dimension du réel que rien jusque là ne permettait d'imaginer & dans cette vie totale, son être tout entier va se transformer, c'est donc bien autre chose qu'une nouvelle vision de l'univers comme on le croit communément.
C'est une énergie très pure et indifférenciée, réservoir inépuisable et source d'efficience. » 289

Nulle Part peut entièrement adhérer à la dernière phrase de la citation. Les passages livrant accès à ce réservoir sont multiples, jamais identiquement pareils. La voie que j'ai empruntée est faite d'une progressive ouverture à cette énergie très pure et indifférenciée, réservoir inépuisable et source d'efficience en étant guidé/accompagné  par les mains de mon maître
d'Orient et leur très attentif, très opiniâtre travail de:
1/- désemcombrement des chakras (roues), auxquels L. Silburn initie si bien dans La Kundalîni - seul ouvrage d'elle que j'aie lu et qui a suffi, tant il est fondateur sur mon parcours, à saluer la biographie que Mme J. Chambron consacre à son auteure;
2/- puis de prise en charge d'un antirégime réussi entrepris et entretenu par le soi. il n'est pas innocent que je doive la découverte de l'ouvrage à mon maître d'Orient;
3/- tout en suscitant, en éveillant, en soutenant la lente montée le long de l'axe des sept roues de l'énergie universelle (celle qui émane de l'univers et non d'un gourou personnalisé) disponible mais à laquelle trop peu de personnes accèdent pour des raisons que je suis incapable de cerner et qui me désolent, notamment pour certains de mes proches.
 Chaque voie est propre à chaque humain qui prend conscience de la sienne.
 J. Chambron esquisse très élégamment celle de sa talentueuse amie.
 L. Silburn attribue la prise de conscience de son existence après une immersion corporelle dans le Gange.
La mienne est faite d'un va-et-vient entre certitude et doute; elle est dubitative et sûre d'elle pourtant, cette joie qui accède souvent au chemin que j'emprunte. Elle va son petit bonhomme de chemin... mais est jeune dans ma vie et se fait encore piéger par l'un ou l'autre détour...
 Deuxième note: le gourou, dans la religion brahmanique, est un maître spirituel, nous dit Le Petit Robert. Or la personne choisie par L. Silburn comme guru est soufie, donc de confession musulmane ! Étonnement sur celle qui est une spécialiste reconnue et respectée du shivaïsme non dualiste du Cachemire dont elle a passé sa vie professionnelle à nous offrir des traductions et commentaires en français. L'Inde est un pays tellement complexe ! L. Silburn parle de son guru avec beaucoup d'entrain et de reconnaissance.  Je ne suis pas gouroutable ! Par contre, je n'ai eu aucune difficulté à nommer auprès de mes ami.e.s, à l'occasion du décès de mon père (!), celle qui depuis six années déjà accompagnait de ses mains mon parcours: mon maître d'Orient.

Troisième notela grâce. L'étonnement se transforme en perplexité. À même source, la grâce se définit en théologie chrétienne comme faveur divine, aide surnaturelle qui rend l'être humain capable d'accomplir la volonté de Dieu et de parvenir au salut. (Le Petit Robert 2017)

L. Silburn très jeune dit déjà chercher l'absolu. Les mots nous parlent leur langue à eux.

 

 Alors là, déjà gourou ne passait pas, mais alors la grâce encore moins ! J'ai longuement médité sur ce qui était l'équivalent sur mon chemin propre et c'est la joie qui affleure, si bien documentée par Spinoza et surtout par R. Misrahi.

Je suis un enfant de la relativité (Einstein) et des structures dissipatives (Prigogine).

  L'énergie joyeuse entrenue par les mains d'un maître d'Orient