(En pensant très fort aux mains de Camille Claudel)

Chérissez-les comme si chaque épave
était aride et soumise après le naufrage.

Cherchez-leur un fragment suave
pour qu'elles s'émeuvent là où
nulle rigueur ne se vit plus.

Sachez un cortège entre trésor et vide
qui ne les enferme plus  
au gré de nos regards.

Poursuivez-les jusqu'au moment où
nul n'est plus jamais en retard.

Offrez-leur une moisson de liberté,
peu importe ce qu'en dit
leur cœur, au fond d'elles.

Inclinez en fin de compte leur solitude
sur la source du temps, par fidélité
pour qu'aucun combat ne s'agite plus
en elles.

Souvenez-vous du merveilleux
essaimant l'insu avant la chute.