De nombreux artistes ont écrit sur leur art: A. Bourdelle l'un d'eux. Le peintre norvégien E. Munch est resté dans l'histoire de l'art l'homme d'une peinture, Le cri. D'où cette surprise en découvrant dans le catalogue de l'éditeur Les presses du réel cet ouvrage  datant de 2011:

   

L'ouvrage rassemble une sélection de six écrits d'E. Munch. Plusieurs versions du poème accompagnant sa peinture sont données dans l'ouvrage. Une des versions, la plus brève, est:

Je me promenais avec deux amis quand le soleil se coucha et le
ciel devint comme empourpré de sang. Mes amis continuèrent. Je
m'arrêtai près de la rambarde, fatigué à mourir. Par-dessus le
bleu du fjord glacial et de la ville il y avait des flammes d'un jaune
rougeâtre e je ressentis un grand cri monter de la nature.

 

J. Poggi introduit ces écrits d'un texte informé situant le contexte. L'ouvrage contient aussi des reproductions d'un recueil: "l'arbre de la connaissance pour le meilleur et pour le pire".

La complémentarité entre l'art et les écrits quand ils sont conçus par le même esprit est souvent très éclairante. E. Munch ne fait pas exception.