Chaque paroi sécuritaire*
trouve parades face au
banal déroulé des jours.

Aucune parano ne résiste
face au génie malfaisant
de hères plus à plaindre

qu'à maudire pour avoir
échappé à toute éducation
humaniste: déformés,

les esprits, nul respect de la vie.
Il sont l'explosif reflet
de cette faillite culturelle

d'envergure planétaire
- nul n'échappe, nulle part -;
elle favorise le repli des

esprits derrière frontières murées
de grillages, armés jusqu'aux dents;
croyances, superstitions.

Îlots de fibres sereines
concentrées sur le vaste,
l'énergie. S'y faufiler

discrets, concentrés, vifs.
Rendre ces kalachs** d'ennuis
diaphanes: le regard

y glisse indifférent, ni - ni.
Face au génie malfaisant,
dépourvu, ces hères sont


plus à plaindre qu'à maudire.
Leur sort est si peu enviable.
S'y faire, ils sont là à demeure.

Errants éternels, ces soldats émoussent
un savoir-faire mal déployé
par d'indignes décideurs

qui n'en ont rien à cirer
de notre sé-ku-ri-té.
Le contrôle, l'arbitraire,

l'état d'urgence, meilleure
affaire ! Ils savent que
le temps n'est plus aux barricades,

il n'y a plus de Camarades.
Chacun pour soi, dieu pour presque tous.
Alea jacta est. Pauvre monde,

plus à plaindre qu'à maudire.


* Le deuxième quai de la gare des Guillemins (Liège, Wallonie.be) a été récemment sécurisé à la petite semaine pour l'embarquement dans les trains internationaux qui s'y arrêtent. Les scanneurs ne sont pas encore fonctionnels (vacances obligent ?). Il a à cet effet été pourvu de barrières Nadar et de barrières hautes; ces dernières ont été ouvertes afin de permettre une meilleure circulation des passagers, j'imagine... (ou bien est une nouvelle manifestation de bon sens populaire liégeois; en tout cas, pour l'instant - constat du 18 8 17). L'humain y respire mieux...
** portés en déshérence par nos militaires.