Jean Del Cour (1631 – 1707)


Entre pluies froides & statuaire baroque !

 

Le samedi 27 avril 2019, un tiers du groupe embarque à la Gare de Seraing à 9h42 pour parcourir la ligne 125A jusqu'à la gare de Liège St-Lambert en compagnie de notre guide, Sylvie Grandchamps.

Ces Neupréen·ne·s auraient aussi pu décider de prendre le bus 94 qui circule sur la commune entre 9h39 & 9h49.  & arrive au même endroit à 10h20. Il aurait suffi de commencer la visite un quart d'heure après. Une dernière possibilité, moins favorable, aurait aussi pu consister à prendre le train à la gare d'Esneux à 8h23 pour arriver à 8h54. Bref... une foison de moyens de transport public.


Une file indienne s'étire sur le mince trottoir de la rue du Palais avant de rejoindre le lieu de rendez-vous en Hors-Château. Les deux autres tiers, moins convaincus sans doute par l'argumentaire de l'invitation: pollution moindre de la ville, prix exhorbitant des parkings payants privés, transports publics disponibles... - il faut de tout pour (dé)faire un monde... 😊), nous ont rejoints.

Sylvie avait proposé à Mémoire de Neupré ce thème de visite très pointu. La journée froide & pluvieuse ne nous avait pas découragé.


C'est au pied d'un Jean-Baptiste très haut perché sur sa fontaine que nous avons fait la connaissance avec le sculpteur, son parcours artistique. Lorsqu'il arrive à Rome, il se choisit le meilleur maître qui soit, le Bernin soi-même ! Il fréquente son atelier plusieurs années avant de revenir à Liège. Il commence alors une carrière de sculpteur religieux à la fin du XVIIe siècle.

Notre guide aura à coeur de préciser les trois périodes du sculpteur, les caractéristiques du style baroque dans sa statuaire, notamment dans le drapé des vêtements; elle a aussi détaillé les différents matériaux avec lesquels il a travaillé: marbre, bois de tilleul, bronze.


Nous avons ainsi parcouru le centre-ville en passant par le Perron pour l'instant bâché car il est en rénovation avec du marbre de Carrare, pour ensuite saluer la "vierge" Del Cour au début du Vinave d'Île, toute pimpante après son récent "nettoyage", la collégiale St-Jacques et, pour terminer, la Cathédrale St-Paul.


La symbolique religieuse trouve à s'exprimer artistiquement selon une codification très précise. Un exemple parmi d'autres nous est offert par la fontaine du Vinave d'Île: la mère offre l'enfant du bras droit en le retenant du gauche, comme si elle voulait le protéger... de cette même foule !


Notre visite s'est terminée à l'arrière de la chaire de vérité de la cathédrale où figure un "génie du mal" de fort belle facture, dont la beauté, pourtant "retravaillée" par le sculpteur Guillaume Geefs, finalement préféré à celui préalablement réalisé par son frère, a pu malgré tout séduire plus d'une paroissienne...