Un bruit sourd et continu
d’un engin de chantier
fort incivique en ce premier
dimanche solaire de mai

imprègne la matrice sonore
du corps qui respire d'aise
l'air du dehors enfin printanier.

Il travaille aussi sur les tympans,
avec la persistance
d’une bête de somme.

Tapageur
diurne
sabbatique
de voisinage,

l’engin se démène
à modifier le terrain
sans autorisation communale,
cela est probable.

Le jugement de ce voisin
est méchamment obscurci
par un centrage d’égo

qui ne tient nul compte
de leur voisinage,
lequel aurait sans doute apprécié

davantage de calme
en ce premier mai,
fête du travail,

jour
chômé
s'il en est !

Quiès, les boules,
privèrent les tympans
des chuintements joyeux
de la faune avicole
pour apaiser la lecture.

Subir fait partie
des aléas nombreux
de l'estompement
des normes du vivre ensemble.

La règle émise
pour le promouvoir
n'est respectée que
par les plus empathiques.

Les autres,
la multitude,
n'ont que l'égo
comme démesure.