Voici venu le temps
où l’aube s’informe.
Timide coup de projecteur :
Un oiseau sent le vent s’étirer
dans l’air suspendu à sa décision.

Voici venu le temps
où l’aube se forme.
Farouche, la nuit se rebelle
une dernière fois, tire la couverture à soi.
Le rapace domine déjà la scène.

La nuit se conforme. L’aube triomphe.
Apaisement du vent en ces temps discursifs.
La pie applaudit des deux ailes,
évacue les miasmes de la nuit,
parachève le glissé de la plume.

Voici venu le temps de l’éveil.
L’aube est froide, si loin de la lumière.
Café fumant sous couette câline.

Le vert de l’herbe ronchonne sous la rosée.
Germe minéral dans la norme matinale.
Le bleu voûté s’éclaircit du blanc de ce jour.
La plume allume la feuille.

Frisson vertigineux. Rien n’y fait.
L’aube est froide si loin de la lumière.
L’aube engrange les méfaits de la nuit.

02 04 10 - 19 04 10


Recherche

Statistiques

Membres
4
Articles
3552
Compteur de clics
7519293

Aphorisme, comme ça...

« La retraite est une chose merveilleuse,
qui libère de terribles puissances.
& elle donne au silence de grandes douceurs. »
Gilles Deleuze, dans une lettre adressée à Arnaud Villani,
publiée dans L'abeille & l'orchidée, p. 149.

 

Textes récents

22 03 23 Une mise à jour, un léchage en quelque sorte de Le corps-concience d'après Jean François Billeter

21 03 23 Sous la couette D'une respiration s'élancer...

2 2023 Deux méditations sur les philosophies de l'Inde et sur Spinoza

1 2023 L'alvéole des carrefours,texte amendé /
Hivernales épisodiques