Plan

  1. Observer avec attention l'insertion du corps dans le flux
  2. Un chemin propre tracé par le colloque en soi
  3. Faire évoluer la physiologie du corps
  4. Alimenter la raison intuitive
  5. Inclusion

1. Observer avec attention

C’est à la conduite journalière de soi que le corps veille par son insertion la plus coulée possible dans le flux énergétique universel. Cette faculté d’insertion résulte d’une pratique assidue, devenue conscience, de l’équilibrage en soi

  • pour s’insérer sans dommages pour soi
  • et sans perturber le flux, si tant est que cela soit possible pour un seul être vivant.

C'est en enlevant un par un une série de filtres rosissant ou noircissant le réel que l'objectivation de certains phénomènes prenant place en soi peut avoir lieu. Le point de vue offert sur le réel vrai en soi est probablement de meilleur aloi, plus fiable.

L'observation attentive de soi contribue à l'affinement, au perfectionnement relatif de la conduite de soi. Elle n'en modifie pas le cours mais elle tient une vigilance bienvenue en éveil.

La vertu d'un engagement

  • dans la joie,
  • sur un chemin de joie

pose chaque matin l'acte qui la refonde. La conscience de soi s'imprègne profondément grâce à cet engagement vertueux. Vertu ne fait évidemment pas référence aux "ligues de vertus" mais bien au cercle vertueux, qui est l'exact opposé du cercle vicieux.

Cet isolat qu'est un corps de joie dans un monde triste qui s'écrase est une bienveillance extrême que le soi s'octroie.

Ce savoir-être accumule des savoirs-faire qui tendent à devenir de plus en plus furtifs à mesure que la connaissance des voies de la surveillance sociale augmente. La lank" rel="noopener noreferrer">navigateur Tor et le refus du mouchard électronique sur le nouveau compteur électrique sont deux apprentissages récents, traces concrètes d'une vigilance intime à s'en prémunir le mieux possible. (source image)


2. Un chemin propre tracé par le colloque en soi


Constamment devenir le chemin qui en croise d'autres sans les suivre. Les carrefours sont des lieux de rencontre.

Croiser d'autres chemins sans souhaiter les accompagner sur le leur... car le sien propre tend à devenir persillé de la "highest happiness"...

Le cheminement du soi consiste à emprunter la voie énergétique

  • de la meilleure béatitude possible,
  • de la plus haute forme de joie,
  • de la forme la plus extrême de la joie.

 Le cheminement du soi consiste à emprunter la forme la plus stable possible de la joie.

 Le chemin du soi consiste à emprunter la voie énergétique

  • de la meilleure béatitude possible,
  • de la plus haute forme de joie,
  • de la forme la mieux optimisée possible de la joie.

C'est à ce probable prix que la meilleure puissance en soi, pour soi, par soi

  • développe un plus haut potentiel à agir au plus près de cette perfection humaine-ci, bien sûr faillible;
  • peut atteindre la puissance d'agir de la conscience en mouvement en tant que voie intérieure.

Cette puissance relative de la conscience en mouvement agit chaque fois

  • qu'elle le peut,
  • qu'elle en est capable,
  • qu'elle s'y autorise

C'est en accroissant cette puissance personnelle à agir que se trace le meilleur chemin en soi, pour soi, par soi.

C'est en rencontrant les ami·e·s aux carrefours où nos chemins se croisent que se présentent des occasions

  • de croître ensemble,
  • de partager,
  • d'ensemencer l'une ou l'autre voie.

Chaque amitié son carrefour.

 Chaque soi déploie sa puissance propre à agir en découvrant le cheminement qui se trace sous ses pas. Il résulte souvent d'un colloque abouti en soi.

Ce colloque en soi

  • diffère du soliloque, qui parait chargé d'une connotation répétitive, que n'a pas le colloque en soi;
  • est la manifestation consciente de sa propre formation de concepts;
  • permet l'affinement conceptuel, la réflexion, la maturation, alimentés par les lectures plurielles, notamment Spinoza & ses interprètes;
  • n'est, lorsqu'il est actif, pas audible;
  • est par contre
    • lisible une fois qu'un résultat est devenu communicable
    • & devient même, à l'occasion, également audible;
  • dès lors, il contribue si l'oreille & l'oeil sonr réceptifs.

C'est dans la plénitude de nos fonctions que s'assument une vie tendant vers la meilleure perfection de soi possible.

Cette aspiration soutenue à trouver son plaisir dans le plaisir des autres est devenue une constance. Je l'accueille avec gratitude. Je la reçois comme un présent que la vie m'octroie.


3. Constater l'évolution physiologique du corps

La physiologie du corps semble évoluer à mesure que

  • l’unité corps-esprit (ou corps-conscience) progresse,
  • la part consciente du fonctionnement corporel s’accroit.

Il est par exemple devenu rare qu'un quatrain facétieux "doive" se déposer en dehors du havre tandis que le corps semble avoir développé une intelligence urinaire qui attend patiemment le retour pour se manifester... Parfois, face à l'appel, le retour se raisonne en indiquant très consciemment, voire en verbalisant, le temps du parcours - le corps s'apaise alors jusqu'à ce qu'il "sache" qu'il est de retour... Reconnait-il la vibration du havre ?

C'est à ce genre de précision que la conscience repère le chemin parcouru; il résulte

  • d'une longue recherche en soi
  • en parallèle avec la recherche de ce soi-ci désincarcéré dans ce corps-là par les Mains...

C'est à déceler la moindre source lumineuse que l'oeil exerce sa captation du réel qui l'environne à l'éveil. C'est au rayonnement de la joie en soi que s'attache le corps. Ce rayonnement est discret, souterrain, ne s'impose à personne d'autre qu'à soi. Il est pourtant essentiel à sa source & à son épanouissement dans la bienveillance.

C'est un parcours indéfini qui semble promis à toujours davantage de perfection, de réglages s'affinant sans fin. L'affinement constate l'évolution du lien corps-conscience en direction de la sérénité, la pacification. Aucune modification n'est induite par la conscience; elle se contente d'en constater les manifestations sur le corps. Cette capacité d'observation fine de soi rend compte, donne des indications qui peuvent s'avérer précieuses dans certains contacts avec le monde médical.

Le soi émane de la nature.
L'ordre infini de la nature

s'observe au quotidien

avec une acuité inlassable.


4. Alimenter la raison intuitive

C'est à l'émancipation d'anciennes contraintes morales restrictives que le corps a longuement travaillé en secret sur soi pour parvenir à cette fluidité désormais plus intuitive qui correspond tellement plus précisément à l'état de soi à chaque moment. Cette congruence est assurée par cette raison intuitive qui fusionne les 2e et 3e types de connaissance, telles que Spinoza les explique.


C'est quand la raison agit de façon intuitive que s'opère au mieux une synthèse toujours provisoire en soi; chaque jour l'adapte, la transforme, la règle, l'affirme, la confirme, la maintient puis la fait évoluer au plus près de ce que le vécu offre au corps comme expérience à vivre...

Rien qu'à écrire intuition raisonnable ou rationnelle, le corps sent que l'ordre des mots n'est pas le bon.

En ce corps-ci, la raison a été première; elle était jadis éclairée par la science mais obscurcie par un passage/séjour intérieur non encore clarifié. L'intuition lui est ensuite petit à petit venue; elle a clarifié le soi. La raison est à peu près devenue intuitive.


Il semblerait que sortir des sentiers battus de façon authentique puisse aussi devenir un plus dans un monde tellement lissé par la banalité.

C'est à cet en-soi du retrait que se consacre désormais le corps conscient de son empreinte qu'il s'emploie à affiner en amoindrissant son besoin en ressources fossiles & en augmentant sa joie à la fréquentation de proches.


5. Inclusion

 

Écarter l'égo du soi est une convenance que l'on doit à ce monde délabré par le désastre qui nous assaille de toutes parts. En cela, Spinoza est un guide sûr.


Cette furtivité subreptice mais rayonnante est porteuse de sens. Paradoxalement, elle porte en elle inclut le corps within the heart of the matter. Elle l'intègre au coeur clarifié de la déliquescence intrinsèque.


Le corps est extrêmement reconnaissant à sa nature profonde d’être à ce point devenu serein: il semble avoir trouvé en soi une ressource plus constante qui convient à l’asseoir, à l’ancrer dans son terreau fertile & paisible.


Le corps fait l'objet, à la suite de Spinoza, de nombreux textes sur Nulle Part. Une sélection: la conscience observatrice; le corps-conscience d'après J. F. Billeter; le corps & la conscience: note d'amplification conceptuelle; les structures d'une conscience; S'apprécier, car l'esprit est la conscience du corps; Conscience dans le Bagavad Gîta; la nature des choses, Éthique I; etc. Pensez à utiliser le moteur de recherche propre au site en introduisant vos propres mots-clés.

 


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Aphorisme, comme ça...

« La retraite est une chose merveilleuse,
qui libère de terribles puissances.
& elle donne au silence de grandes douceurs. »
Gilles Deleuze, dans une lettre adressée à Arnaud Villani,
publiée dans L'abeille & l'orchidée, p. 149.

 

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