Atmosphère de cet atelier
Tenter le chant hermétique
de la froidure.
Écouter la pluie tragique
dans la nuit dure.
Aspirer au soutien amical.

La nuit est encore loin.
Les mots s’amoncèlent
dans la structure amicale
et familière de mon bureau.
Le soleil inonde les arbres
resserrés à l’essentiel
par la froidure de l’hiver qui s’éternise.
Les feuilles des deux hibiscus
frémissent à la caresse glaçante du vent
dans cette atmosphère diaphane.
L’éveil de l’herbe n’a pas encore eu lieu.
J’écoute
la transparence du bleu de la voûte.
La langueur balancée des bouleaux
trouve un soutien
dans la plume de l’oiseau
qui choit mollement à leurs pieds.
La mue aurait-elle commencé ?
Aucune pluie n’alourdit le duvet
du dernier repas
avant l’extinction des feux.
Passage du chat
à la mine renfrognée.

Perçue comme personne,
la pluie écoute la nuit tomber.
Atmosphère, atmosphère,
ton amicale froidure
vient en soutien,
comme personne.

Hommage à l'absent qui vient

L’air savoure le plaisir de parcourir à nouveau l’atmosphère intérieure. 4°7 à dix heures. Comme l’idée d’un printemps à venir. Inondée d’un soleil volontaire, la vitre en réchauffe les rayons sur la peau. Traces de pluie sur la table. La nuit est loin. J’écoute le frétillement des molécules qui n’en croient pas leurs atomes. La nature ne leur a pas encore emboîté le pas. Elle est l’écrin amical mais prudent qui a soutenu tant de froidures hivernales. L’immatériel peut repartir dans l’autre sens, indécis, sans urgence. 5°6 10h15.

La forme farouche, froide, dure, de l’atmosphère imprégnant cette maison m’a fait douter de l’amical soutien des pierres, perçu lors de ma première approche. Je me protège visuellement en humant la nuit qui tapote sa présence comme une pluie entêtée sur les murs à l’écoute.

Consigne: Variations sur sept mots tirés d'un chapeau: La pluie amicale écoute la nuit, soutien d’une atmosphérique froidure.


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Aphorisme, comme ça...

« La retraite est une chose merveilleuse,
qui libère de terribles puissances.
& elle donne au silence de grandes douceurs. »
Gilles Deleuze, dans une lettre adressée à Arnaud Villani,
publiée dans L'abeille & l'orchidée, p. 149.

 

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