Je confie volontiers mon charabia à des carnets à spirales. Vous avez de la chance, je vous épargne le pire (à mon avis!) pour ne conserver que les sons qui me correspondent bien à l'instant de l'écriture. Une écriture d'instants, sans être ni instantanée ni faite d'instantanés.

Cette writing slope box anglaise soutient parfois mes écrivant-eries sur bonheur du jour quand le jour est chagrin, ou en terrasse comme ici...

Ma "retoucherie" de textes tend de plus en plus à se faire dans la semaine de l'écriture. Je simplifie la structure, j'allège la syntaxe, je la triture, je raréfie les mots, je suspends ma plume aux sensations de l'instant vécu, je m'impose parfois des contraintes qui libèrent la plume. J'ai fait souvent miens des conseils d'écriture d'un des maîtres de l'école liégeoise de poésie, Karel Logist.

Je n'ai pas de modèles bien précis; disons pourtant que les polisseurs de langue, les jouisseurs de sons, les "double-entendeurs" sont ma famille...

Je suis devenu un écriveur par plaisir, dans la joie du havre enfin trouvé.

Puisse mon plaisir à écrire vous être plaisant.
(texte 14.12.09, réécrit le 30.07.12; réorthographié le 08.11.12...)