Table ronde à la fenêtre.
Plaisir à chaque instant comme il se fait.
Just be.
Tendre vers cet équilibre.
Dosages.
Lieu chaleureux.
Plusieurs rues s’y croisent.
Un marché se replie.
Milieu d’après-midi.
Défilé dense: indifférents carrossages.
Trop de conducteurs seuls.
Taxez-les, bon sang !
Quelques SDF discutent sur un banc
face à la fontaine
(un pigeon se laisse choir pour y boire)
au centre du triangle verger
semé de feuilles asséchées
par détachement.
(envol)
Leur autonomie est à ce prix.
Elles s'organisent en s’humusant.
Vue panoramique.
Le deuxième 47
plonge vers la Seine
par la rue Lagrange.
Un bus à impériale presque vide
pollue, moteur tournant.
Le passage se libère.
Le trafic de la rue Sauton,
réglé par un feu Bd St Germain,
se faufile à angle droit entre deux taxis
en manque de chalands friqués et pollueurs.
Mal pensé. Non voulu ?
Un plan se déplie en terrasse.
Une veste tombe, deux.
Se réenfilent, chaleur corporelle, née de la marche, évacuée.
Pas de chauffage anti-planète en terrasse.
Un bon point.
Deux assiettes à moitié pleines s’écartent sur la table voisine.
Place aux cigarettes, objets réels du repas sans doute.
Couple-cendrier.
Gaspillages.
Pollution.
Deuxième voiture de police, gyrophare éteint cette fois.
Un pull bleu sous ce manteau ouvert
& des chaussures de sport jaune fluo,
une tache féminine dans cette grisaille sans pluie.
Des piétons vont seuls.
D’un pas certain de soi.
Un doigt se pointe.
Un cycliste dressé sur ses pédales.
À contresens.
Les courses se caddient.
La main gauche tient une réserve alimentaire.
La droite alimente ces mâchoires actives.
Frôlements: L’oreille féminine vers la bouche masculine.
Le boulevard à sens unique s'évanouit au pont de Sully.
Oh la belle perruque, Monsieur.
Noir de jais sur un visage buriné de grisaille:
vous êtes le seul à vous leurrer
face au miroir matinal.
Elle est une variable d’ajustement
de votre élégance surannée.


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Aphorisme, comme ça...

« La retraite est une chose merveilleuse,
qui libère de terribles puissances.
& elle donne au silence de grandes douceurs. »
Gilles Deleuze, dans une lettre adressée à Arnaud Villani,
publiée dans L'abeille & l'orchidée, p. 149.

 

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