J’étais le Dronte de Maurice
Doté d’un physique ingrat
Le maître m’a dominé,
Le maître m’a donné
Le nom de ‘dodo’.
Et m’a doté, que dis-je,
M’a fait ployer le dos,
Comme le docker, sous le joug
De son impitoyable jugement.
Dommage, j’étais le domino de l’île
Avec mes plumes noires et blanches
Je dodelinais sur le domicile élu avec soin,
Dorlotant le petit nombre de mes petits,
Dociles et sages, dormant sous le dôme
De la forêt dorée, dosant les leçons à donner
Pour survivre dans le monde îlien de l’enfance.
Mais le doge m’a mangé, puis le chien,
Puis le crabe, le fusil m’a achevé,
Dommage, dommage,
Rendez  hommage au dodo !                      2012-03-05

Contrainte oulipo, ‘le baobab’=
Faire résonner dans un même texte  
la première syllabe du prénom et du nom de famille (ici Do-Le)  
Thème en souvenir du « bal du dodo » de Geneviève Dorman
NB, le Dodo est une espèce d’oiseau disparu depuis le 17ème siècle.