Un jour,
des foules inédites ameubliront
les carrefours de leurs appels féconds,

elles amuïront les cavités délétères
des discours creux de leurs "dirigeants"...
Elles les avaient pourtant élus

avant de comprendre l'arnaque informe
sous laquelle elles avaient été enfouies
face aux rodomontades

de forces robocopisées de l'ordre
de moins en moins à leurs ordres.
Pendant ce ce temps,

de si jeunes personnes se font furtives
bien moins aux ordres des diktats
du Grrand Kapital.

À force d'avoir été conformés
par des attentes, des promesses
sans lendemains,

certains peuples se réveillent
aux sons tendus de rythmes appris
dans leurs cavités forestières:

tambours inspirés
par les mains possédées
par l'esprit d'OLODUM en sueurs.

Quand les marionnettes
auront commencé
à s'animer, propulsées

hors de leurs réserves muséales
au bout de leurs tiges rouillées,
une vague immense

de fous-rires joyeux, jouissifs
& dévastateurs
ondulera sur leurs sismographes

de vibrations concordantes:
ils n'y pourront rien.
Ah bien sûr,

pour l'instant,
on est loin
du compte.

Une tristesse
d'un quotidien
sans gloire tapisse

le fond des vallées
de leurs boues immondes
lessivées de sols

entièrement vidés
de leurs substances vitales:
tant d'errances depuis tant de temps.

Face à la monotonie
de leurs jardins sans grâce ni vie,
rasés de près pour "faire propre",

la punkitude naturelle
d'espaces libérés
où la vie enfin

s'épanouit
en un fouillis
joyeux & foisonnant

sans ordre ni méthode
ou si peu...
Ou si peu...