Il s'agit d'affûter encore et encore la futaie du regard, d'approfondir les univers ressentis, d'y afficher une palette toujours plus riche de tonalités.

La syntaxe d'une vie enchaine l'une à l'autre les phases de ses lunaisons intérieures, de ses marées fluides assaillant d'autres concrétions figées, résiduelles pour en réduire le grain.

Chaque paragraphe en étoffe la portée intrinsèque, sans qu'il soit nécessaire de s'y fomenter longuement. Ils s'écoulent adultes.

Les chapitres multipliés font une volumaison arpentée par d'autres escarpements, de neuves vallées au fond desquelles coulent des encres de mots neufs, de concepts qui ne demandent qu'à déployer en soi d'autres rivages intimes, tendus au cordeau, affinés sur les aiguisoirs d'une Léonardienne enlivrée plus nourricière que jamais.

D'arborescentes impulsions conduisent un fil narratif non fictionnel. La moindre apparition lumineuse captant à l'arrière du jardin la lumière émerveille le regard qui s'y alanguit brièvement.

Les matins où l'accueil s'affûte, le corps s'active dans une gestuelle native très précise. S'adresse ainsi le jour en soi; il s'y domicilie.

Une pluie nocturne a suspendu moult gouttelettes sous les bras du fauteuil, en terrasse. Le plateau de la table a retenu deux minces flaques sur les bords opposés de son ovale. Une lavette s'y attarde; qui s'y frotte s'y mouille.