31 1 19

L'esthétique paysagère
sur cette route d'antan
jardine le regard du pilote.

Chaque branche dénudée
s'équipe de dentelles cristallines
magnifiant l'arborescence complexe

dont s'habille chaque colline
encaissant le vallon descendant
vers le fond Martin.

Un soleil de milieu d'après-midi
se nourrit de cette fixité
aspergée par une lumière chaude.

Des cônes épars de pins abandonnés
émeuvent leur livide verdeur
d'amas blanchis.

30 1 19

Le paysage s'installe blancheur.
S'y instaure une épaisseur
instanciée & pensive.

Sa froideur fessue
fomente avec le paysage
cette faconde austère

dont font montre ces maitres
féconds du siècle d'or hollandais,
à la fois férus de glissades patinées
& de phrasés silencieux
frayant avec la beauté
fascinée par le retrait.
S'imagine alors la joie foncière
des enfants sur les chemins pédestres
d'autres enfances, bien plus buissonnières.

29 1 19

Longeant les rives du fleuve,
la ville se promène sous ces pas

avivés par un vent froid & sec,

annonciateur d'une dépression neigeuse...
apprends-je une fois rentré;
soleil hivernal en eau froide, en quelque sorte.

Un quartier se dévoile lumière.
Laisser la ville surprendre
:
elle a sa méthode buissonnière.

La table héberge bientôt
le Gobert des Rues de Liége:

il informe sur leur histoire.


27 1 19

Elle crépite. Il résiste & protège.
Sur les tympans proches,
la voix surnage une pluie parée:
bénévolat consenti.

Boites à missives
normalisées a minima: souvent
peu pratique, l'ouverture.
Une conception sans bienveillance ?

Corps à l'exercice.
Conscience vive. Attention.
Le dortoir somnole.
Quelques moteurs. Peu.

Ces rebonds au sol
s'assemblent flaques ou rus
sur des bitumes les isolant
de leurs nappes souterraines.

Rurbanité convenue.
Il soumet la toile baleinée
à des hoquets: main gantée, en prise.
Une tournée allongée:

Second passage de témoin.
Restent trois,
trop distantes.
Impacts si serrés.

Grisaille sans griserie.
Joie condensée, pourtant.

Les liens, d'autres textes sur la thématique hyperliée.


25 1 19
Une simple averse

Le plateau
Flocons peu cristallisés
Consistance nulle

devant le parebrise♦
Un mur dense
Un instant

L'hiver quoi...


24 1 19
Lit de  vallée enfoui sous couette brumeuse.
Fleuve au cours tamisé
poursuit la route d'hiver


sur la piste d'Orly,
densité Maurane.
Insertion sans couture
dans le joug circulant
au retour d'une journée complice♥


23 1 19
9h45 Approfondir sans cesse la

compréhension du corps
en formulant des hypothèses
qui se confirment ou non,
en adossant celles-ci
à un appareil philosophique
de mieux en mieux maitrisé
autour de B. Spinoza:
le lire dans le texte ainsi que
ses exégètes pointus
s'avère plus aisé à mesure
que s'y reconnait
une vibration commune.


22 1 19

8h50 Le paysage proche
s'arrose brièveté,
d'un rose à faire pâlir
l'aube qui l'inonde♣
l'oeil fécondé dès l'éveil
flamboie pour soi, accueillant
la joie lui faite tout le jour durant♣
Leurs marronniers médiatiques
en promesses d'apocalypse blanc
ont martelé aux humains des journaux du soir
une prudence adulte dont
ils sont dépourvus, tant
ils omettent de transformer
l'info qui les submerge
en savoirs utiles♣

Tout ça pour 5cm de neige à prévoir...

Fissurés de toutes parts,
beaucoup d'humains ne quittent jamais vraiment
les territoires de l'enfance♣


De calmes vents d'Ouest meuvent
les balais suspendus aux peupliers
qui les retiennent encore♣
Ils caressent négligemment un sol imaginaire de leurs ramons, l'effleurant♣


Cette vie retirée façonne de joie
l'essence qui l'arrime♣

9h25 Déchets mis en compost: l'air sec saupoudre la peau de saisissements vifs mis en lumière par une présence solaire en halo♣ Les mains ont capté une froideur perçante; la tasse les rassérène♣

L'âme & le monde intelligible entretiennent un rapport d'analogie avec les rois & le suprême souverain dans une cité qui aurait une âme♣ Cela promeut le bonheur des sages♣ Réécrit d'après L. Jerphagnon, Portraits de l'antiquité, p. 148 (sur Plotin)

12h55
Une neige encore fine choit sans urgence, légère, se laissant balader dans l'air avant l'échoiement final♣

Être ainsi branché au temps
qu'il fait pour y assouplir
ses activités abreuve le corps♣


Le sol froid accueille sans état d'âme cette pluie blanchie sous le harnais de couches aériennes supérieures très glacées♣

Être opportun à soi,
complice des circonstances:
une forme de respect, tous contes faits♣

S'installe une fluide rébellion sans cause♣

La finesse de son grain en rideaux,
poussées d'Ouest,

promeut peut-être son adhérence♣

16h00 Être bien davantage impulsé par les besoins alimentaires exprimés par le corps que par les désirs pulsionnels (notoirement le sucre, dans une autre vie) rend la sérénité faite en soi observable & pérenne Ce chemin dépourvu d'apartés notables est une pertinence équilibrée conservant le soi Se libère ainsi du potentiel trouvant à s'exprimer sur un terreau durablement assainiVoir aussi L'antirégime transfigure & Maigrir par la philo


20 1 19

Ramure solide, adossée
Sa ramure solide s'adosse au bleu sans remous♠ Le visage s'éclaire en la contemplant, en s'y immergeant sans s'y confondre♠ Une fois rentrée, la main trace à même la ligne l'impression reçue par le corps, un long moment enveloppé par l'énergie directe de vacations jardinières coutumières♠ Ce repos qu'est la dormance de la vie végétale continue de se nourrir à mesure que s'égrène un temps sans horloge, le sien propre♠
Une intuition adossée à l'Éthique de Spinoza, mâtinée de bribes réflexives de nature philosophique, est à l'oeuvre au quotidien♠ D'autres philosophes, plus contemporains, alimentent également ce regard attentif porté à ce ruissèlement discret, sinueux, ancré dans la matière vivante, le corps♠ Plus souvent qu'à leur tour, ils sont d'origine extrême-orientale♠ Est peut-être en train d'éclore un appareil complexe mais complice d'outils équipant l'analyse synthétique & terminologique qui se pratique généralement sur Nulle Part♠ Ou pas


05 01 19

Drie verzen in het Nederlands

Het doeltreffend oefenen
van het lichaam in de koude lucht
is rustwekkend.


03 01 19
Assonances musardeuses

Les atterrements d'économistes sont des puissances qui devraient les faire agir davantage que leurs collègues terrorisés par les diktats qui les dépassent & les paralysent♣ Les sources des terreurs qui les animent tou·te·s divergent: les premiers sont mûs par une terreur née de l'intérieur; les seconds sont rendus passifs par leur obéissance aveugle aux soi-disants lois intangibles du Marché♣ Nul parlement ne les a votées; elles sont (é)dictées de l'extérieur & proviennent de la diktature mondialisée des Marchés♣

Les premiers sont centrés sur leur terreur intérieure qui leur fait bien diagnostiquer les sources des erreurs mais ils peinent à se saisir de voies salvatrices♣ Les seconds errent & ce sont ces errements mêmes qui nous ont mis dans une mouise insurmontable, à moins d'un sursaut radical qui dégagerait les uns de la terreur née de constats trop nombreux de leurs impuissances cumulées♣

Depuis le temps qu'Alternatives Économiques prêche le changement, il aurait déjà dû avoir lieu si cela avait été l'objectif...

Une troisième voie est possible: car l'impuissance finalement délétère des un·e·s & l'obséquiosité religieuse des autres nous sont nuisibles♣

Il serait temps que certain·e·s économistes échappent à leurs terreurs entretenues pour affronter le réel complexe au lieu de gérer leur capital-sympathieCar leurs terreurs sont une passion triste Il s'agit de les laisser là, à leur triste sort Les économistes devraient se mettre en puissance de contrarier par leurs actes concrets influant sur le réel les lois édictées par le marché, afin d'en proposer d'autres Il ne s'agit pas de supprimer le marché mais bien d'en transformer les lois de fonctionnement afin qu'elles profitent enfin au plus grand nombre, éclairées par une éthique sociale & environnementale solide


02 01 19
Blafard installé
sur l'environ visuel.
Ce temps grisonné:

Couleur de muraille ?
L'humeur en soi,
s'effluve joie