Un autre effort terminologique pointu est également hébergé sur la toile: il est accessible sur ce site: datablock.free.fr.
Cherchez les quatre lettres DICO sur la page d'accueil, cliquez dessus et un fichier pdf intitulé De-paysation dictionnaire se télécharge. Il est lisible avec votre logiciel habituel de lecture de fichiers pdf.

Ici, la terminolgie se concentre sur les concepts en usage dans l'oeuvre d'Augustin Berque, tandis que dans le dictionnaire De-paysation, le paysage est plus généralement abordé par son auteur, Jean-Pierre Le Dantec.
C'est une recherche un peu pointue dans la base de données des bibliothèques du réseau provincial des bibliothèques liégeoises que j'ai retrouvé sa trace, en demandant qu'un ouvrage soit sorti par prêt interbibliothécaires des décidément très riches réserves de ce réseau ! L'auteur de datablock dit en effet en sa note 27: « Voir mon article « Traités et non‑traités » dans Le Jardin, art et lieu de mémoire, de Monique Mosser et Philippe Nys (sous la dir. de), Besançon, Les Editions de Fimprimeur, 1995 ».
L'ouvrage en main, cela devenait un jeu d'enfant de l'identifier...
Son travail terminologique assez remarquable: plus j'y plonge, plus les complémentarités de nos deux approches apparaissent: la nomenclature des termes repris n'est pas identique; tout est relatif à l'angle de prise: ici, mieux cerner la mésologie; se l'approprier, la faire sienne, ce qui révèle par la même occasion les lacunes d'un vocabulaire personnel; là, le paysage semble au coeur de la démarche définitoire. Ici, quand référence il y a, elle est très souvent paginalement précise; là, non. La concision d'approche un peu tâtonnante parfois ici, l'amplitude pertinente là. Bref, la confrontation est joyeuse !

Quantitativement,

Ce lexique-ci comportait 194 termes lors d'un décompte effectué en septembre 2015. Trente-six sont communs aux deux terminologies. Le taux de recouvrement est donc de 18,5% (36/194). Cela signifie que 158 termes présents dans ce lexique-ci ne sont par conséquent pas présents dans le « dico »: le taux d'originalité de ceci est donc de 82,5% (124/194) . Les objectifs sont différents et permettent désormais d'en qualifier la complémentarité.

L'oeuvrage, cette mise en oeuvre ici, ne se disqualifie donc pas, même si cela en relativise la portée; et rassure aussi: d'autres que soi ont entrepris de se dépayser !

Cette terminologie-ci, mésologique au sens strict, me permet d'en machouiller les concepts, de les triturer, de les renifler, de m'y reprendre à trois fois avant d'en savourer quelques contours gustatifs, de les serrer entre les bras avec précaution... Et puis de les regarder aussi, d'y faire référence.

La démarche entreprise sur Nulle Part est et reste un artisanat en soi: il participe de l'appropriation par soi d'une démarche philosophique novatrice et extrêmement porteuse. Cette terminologie-ci n'avait pas d'autre but: rendre compte de cette lente appropriation.

Cette terminologie mésologique-ci laisse traces de l'appropriation d'un univers philosophique complexe, construit patiemment par son auteur tout au long de sa carrière. Il se situe d'ailleurs dans la continuité d'une démarche que Michel Puech définit bien dans son ouvrage séminal: La philosophie en clair. À propos de Heidegger, un philosophe fort en cour auprès d'A. Berque, il a cette page où il s'exclame, à propos du jargon heidegerrien: « Il le fait exprès, ou quoi ! »... où le point 2. semble dédouaner toutes les arcanes choisies car novatrices.

En gardant traces du chemin esquissé sous mes pas, puissé-je vous inviter à y tracer le vôtre ! Il est passionnant et escarpé ! màj 29 5 17