À mes yeux, l'histoire locale devient pleinement utile quand elle est éclairée par l'histoire plus large: régionale, (inter)nationale. L'histoire locale part d'un terreau connu sur un territoire et tente d'élargir le propos. Elle dépasse le vécu personnel en l'insérant dans un contexte qui donne sens à la démarche, l'explique, le resitue, le justifie.
L"histoire locale s'arrache au JE pour à nouveau lui faire une large place, remis en perspective dans un cadre qui a dépassé le local.
Le JE devient alors témoignage personnel documentant / appuyant / confirmant / nuançant / corrigeant / contredisant telle facette bien documentée par d'autres niveaux de recherches historiques.
L'histoire locale est intéressante parce qu'elle donne vie à des idées, perçoit les Hommes dans leur environnement.
Mon intérêt pour une idée, la coopération, la société coopérative, s'est rapidement concrétisé dans une recherche sur l'Union Coopérative.
Les raminfications nombreuses découvertes dans les archives de l'IHOES s'étendent à la fois vers des familles de la commune (Neupré) pour pointer du côté de la sociologie historique. Ces ramifications seront propices à l'établissement de diagrammes.
Principautaire, un jour, principautaire toujours!
Neupré, qui appartient à la banlieue de Liège, est un tel dortoir à 4X4... que ça en devient énervant par moments ! Il abrite un des hauts-lieux de villas m'as-tu-vu belges (à La Lasne, si vous voyez ce que je veux dire !) mais aussi de jolies petites maisons au creux de villages un peu endormis sur leurs lauriers passés, à côté de nombreuses villas quatre façades sans aucun charme particulier.
Voisine de Seraing sur le versant mosan, elle constitue avec cette ville le canton électoral de Seraing et résulte de la fusion des communes de 1976. Cette vaste réorganisation administrative, évidemment empreinte d'arrières-pensées politiques, regroupe Éhein, Neuville-en-Condroz, Plainevaux et Rotheux-Rimière. Les deux premières appartenaient à l'arrondissement électoral de Huy-Waremme, et judiciairement en font toujours partie, alors que les deux autres sont liégeoises. La route du Condroz qui la traverse de part en part lui sert d'épine dorsale mais aussi de frontière (auto)routière entre le bassin mosan et celui de l'Ourthe. Elle constitue un exemple parfait de l'anti-modèle consumériste à l'américaine où seule la voiture a encore droit de cité. Cette route a supplanté la rue dans laquelle nous déambulions au profit de la route sur laquelle nous circulons, à travers une forêt de signaux commerciaux en tous genres. Pas sûr que l'esthétique en sorte grandie !
Le site internet de Neupré vaut petit détour.
J'y ai vécu d'une semaine à 22 ans !
Et l'âge aidant, une maison m'y est échue.
Sérésien, un jour, Sérésien toujours !