Fin 2009, création du site. Le logo qui figure en haut à gauche de la page d'accueil a été dessiné par Valérie Felder, une amie, sur une idée de l'initiateur, Jean Mertens. Il représente un sablier avec la Terre dans sa partie supérieure qui s'écoule en sable des déserts dans la partie inférieure. Depuis lors, le sablier a été adopté par le mouvement non-violent Extinction Rebellion: pas fait pour me déplaire...

Jérome Declos, dans Le Matricule des Anges, en son  numéro 249 (janvier 2024) nous ouvre encore à d'autres perspectives sur la polysémie du Nulle Part...:

Début 2023, le site est toujours présent sur la "toile" même s'il ne bénéficie plus d'une alimentation d'un rythme aussi soutenu qu'aux enthousiasmes des débuts; l'alimenteur raffine, peaufine ça & là, lisse, abroge, reconduit... Cela convoque aussi parfois quelques sueurs froides quand il s'agit d'ajouter ou de modifier des "choses", par moindre pratique.

L'ajout le plus récent est l'image de la page de titre d'un roman d'André Dhôtel (1900-1991) lui aussi pourvu de ce Nulle Part. La Léonardienne l'avait dé/rangé dans une armoire consacrée à la poésie où il n'avait que faire. Cela dit, je n'avais jamais rien lu de l'auteur et ce n'est pas avec ce roman-ci (1943, lu dans une édition reliée concoctée par l'éditeur Rombaldi - 1979) qu'il m'aura convaincu de tenter à nouveau l'expérience de lecture... La route inconnue contient de nombreux renseignements fort précieux pour qui voudrait se familiariser avec l'oeuvre.


Un portrait chinois en quasi-ermite de banlieue vous précise quelque peu l'étoffe dont l'auteur est fait.


« Nous nous sommes arrêtés à la frontière de la ville & de la campagne où les nouvelles enquêtes de l'urbanisme entrent en désordre... » Jacques Abeille, Les cavalières, ch IV, 24 in Les carnets de l'explorateur perdu.
Cet dans ce désordre que je vis... péri-urbain, liégeois ...



Ce site est une utopie en marche depuis début 2010 ! Treize ans donc ! Une "demi-génération" en quelque sorte. Il se peut que la date du texte que vous lisez soit ancienne; merci d'en tenir aussi compte !

BIENVENUE !


Les textes qui y figurent sont régis par la licence Creative Commons. jga.mertens(at)editionsdenullepart.info Décodage: Copie conforme, mention obligatoire de l'auteur, pas de commerce avec les textes et n'y apporter aucune modification. Merci ! Les plumes invitées restent sous le régime général du droit d'auteur.

Écrits vains & intensifs ?

 
 

0. « Nous n'allons nulle part que là où nous sommes. » André Comte-Sponville. Effectivement, vous y êtes. Bienvenue!
1. « Nulle part est partout, et le pays où l’on se trouve, d’abord. » Alfred Jarry, cité dans Viridis Candela, le Correspondancier du Collège de ‘Pataphysique, N°11,  p27.

2. Où je médite? Partout.
Où je m'édite? Nulle part. Enfin, ici...

3. Comme toujours le sens rattrape les mots bien après leur assemblage, les densifie en quelque sorte: quand j’ai décidé que le site serait éditions de nulle part, je ne savais pas tous les sens que ce NULLE PART prendrait dans le futur, entre le début et maintenant. (mise à jour, 2.5.17)
Il ne me plaisait pas d’être un site auto-référentiel, un site selfie avec mon nom de famille pour emblême... comme j-m.com ! Donc nulle part car je savais ne pas vouloir être édité quelque part, certain d’être un parmi des millions rien qu’en français.

[J’ai préféré creuser un sillon virtuel.].

À mesure que m’approfondissent le tantrisme, Spinoza, l'Inde au coeur, ces textes acquièrent tournure. Et le démon du classement virtuel me les fait ranger à l’endroit qui leur sied le mieux. Les textes, leurs mots, sont premiers, même si chacun est accompagné de JM; je est [un paramètre comme] un autre pour Joomla !

Pour me contacter : jga (point) mertens (at) gmail (point) com. Vous êtes bienvenus.

4. Le Publicateur du Collège de ´Pataphysique comporte depuis quelque temps une chronique: « Nouvelles de nulle part » ...
5. Publier ou Weblier?
Matérialiser le texte ou textualiser la matière ?
Le bilan carbone de la mise en ligne à partir de nulle part ? Le cycle de vie, depuis l'énergie nécessaire à la fabrication des ordinateurs de mon serveur jusqu'à l'électricité nécessaire pour faire fonctionner tout cela, n'est pas nul, bien sûr (20g de CO2 par seconde de consultation de site Internet...Cela me laisse rêveur ! Débranche ?). Mais les arbres, hein, les arbres quand même !! Car il y a mon charme...
Ajouter du papier au papier ? Non, pour l'instant en tout cas. Partager. Mettre à disposition. Oui. Ici mes coups de coeur. Coups de dés. Coups de mains.
6. « Il y a tant de livres à lire que c’est comme s’il n’y en avait aucun. » Louis Scutenaire (1984), Mes inscriptions, 1974-1980, Le pré aux clercs, 262p. En suivant le lien, vous découvrirez quelques couvertures de livres comportant les mots "nulle part" dans le titre.
7. Il y a tant de sites à lire que c'est comme s'il n'y en avait aucun. Bref...
8. Mon plaisir passe par ici, point barre !

Certes, mais c'est qui celui-là?

9. « ...
Il n'a pas de vraie prison
Il ne voit que l'horizon
À travers les brumes du petit matin
Mais s'il a tort s'il a raison
Ce n'est vraiment pas la question n'en parlons pas

Il n'a pas de frontières
Il n'a même pas de pays
Et il n'est pas d'ici
Comme il n'en a pas l'air
Moi je vous jure qu'il est bizarre
Il n'est de nulle part

Il n'a pas de frontières
Il n'a même pas de pays
Et il n'en a pas l'air
Mais je vous jure qu'il est bizarre
Il n'est de nulle part » V. Sanson, Bernard's song.

10. Iegor Gran prête ces propos à Charb, alors qu'il l'a au téléphone après le massacre ( 7 1 15): « Je suis partout et nulle part. Je sais, ça fait un peu dindon mystique, mais ce n'est pas désagréable au fond. » Charlie Hebdo, 1178, p. 13

11. Gaspard Hons: « Aller avec Juarroz, c’est aussi regarder nulle part et prendre plaisir à regarder intensément ce nulle part. » 06 1993

12. Nous restons figés parfois
au milieu d’une rue,
d’un mot
ou d’un baiser,
les yeux immobiles
comme deux longs verres d’eau solitaire,
la vie immobile
et les mains inertes entre un geste et celui qui aurait suivi,
comme si elles n’étaient nulle part.
Nos souvenirs alors sont d’un autre
dont à peine nous nous souvenons.
R. Juarroz, Poésie verticale III, 15 a.

13. Rencontré sur le boulevard Raspail: nous avons immédiatement noué conversation ! En attendant qu'il en soit rendu compte, cliquez sur l'image pour apercevoir l'Inde au coeur.

Je suis probablement perçu par ceux qui m’approchent comme un personnage complexe, voire même hermétique. Fuir la médiocrité binaire du numérique demande évidemment de s’accrocher un peu, parfois; l’âge aidant, j’élague, je simplifie, j’épure. D'avoir appris à respirer d'aise, cela aide.
Un rigolo, moi, pas vraiment ! Pourtant, l’humour British (The Monty Pythons, Laurence Sterne, Tex Avery...) et décalé est ma tasse de thé. J’ai appris à lisser ce qui me vient en direct des tripes. Cette forme de socialisation conduit au partage, ici même.
Ma véritable transhumance est davantage intérieure. Chaque jour peut devenir une aventure. Je suis surtout devenu sensible à l'art qu'a le tantrisme du Cachemire d'ouvrir des horizons dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Le tantrisme fut un pont qui m'a aidé à franchir ce fleuve déchainé dans lequel le corps risquait à tout instant de se noyer. D'autres voies se sont approfondies depuis 2010. Le volume PHILO QUOI ! en relate les méandres.

Mais que venait faire le harfang-des-neiges dans cette carte de visite? (Une parution récente de la main de Régis Poulet donne-t-elle réponse ?)

Jean Mertens, wallon, dans sa version principautaire, 65 ans. Carrière tour à tour, selon les époques, comme angliciste, néerlandiste, terminologue, bibliothécaire, coordonnateur qualité, le tout en Haute École. Dans l'enseignement supérieur belge francophone de type long (voir www.isia.be et www.isti.be). Je vis retiré, à ce qu'on dit, après une démission honorable qui m'autorise à porter le titre honorifique de mes fonctions, sisi c'est écrit là...

J'ai rejoint ma plume d'ecrivain. Spinoziste grâce, au départ, à A. Comte-Sponville & R. Misrahi, historien amateur et local auprès de Mémoire de Neupré, encodeur de son fonds dans la base de données du Centre de lecture publique Renaud Strivay à Plainevaux (Neupré), un long moment - 5 ans ! - défricheur volontaire d'archives coopératives auprès de l'IHOES, une après-midi par semaine, ex-membre de la CCATM de ma commune; lecteur assidu, surtout. Avant tout. Sans rémission possible (ou du moins pensable !). & puis citoyen.

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