Bienvenue sur le vaisseau-amiral des Éditions de nulle part !
Il se nomme Chômage (de cauma, « moment de la journée où la chaleur invite au repos », selon Émile Littré) qui est une sieste de la forme, d’une forme de paresse assumée face à la poétique classique. Cette forme d’écriture a de l’ambiguïté en elle (moins douteuse qu'équivoque d'ailleurs !): de l'humour aussi, tendance très second degré et British. Aucune prétention à vouloir/pouvoir correspondre aux canons de la versification classique ou non; l’oreille s'écrit un discours intérieur; si ça sonne au creux de mon oreille amoindrie aux temps du ça, ça passe… sinon, je classe. Parfois ça rime, souvent ça rime à rien…
« La poésie ... n'est pas le moyen d'atteindre un monde meilleur. [La poésie] est le monde qui pourrait être vécu si nous étions vraiment immergés dedans.
Devenir
L'aventure poétique que voici se fait à l'écart des modes & des groupes, s'écrit sans se dire en public, creuse un sillon de nature philosophique en s'ancrant dans une pratique éclairée par l'histoire de la poésie, notamment francophone, mais pas que, & la poésie contemporaine.
Quelques influences:
- des poètes d'avant;
- les formes poétiques - même si le chômage de la forme est ici ambigu -;
- le lexique, version Grand Robert & Robert historique;
- la synonymie (deux ouvrages fondamentaux: Le Robert des synonymes et le Bertaud du Chazaud);
- la terminologie, y compris contrastive;
- le tantrisme & une pratique régulière approchant l'énergie vitale au coeur de soi;
- une longue fréquentation philosophique dans les pas d'A. Comte-Sponville, de B. Spinoza, M. Montaigne, du dico philosophique de Voltaire et d'A. Comte-Sponville lui-même;
- la poésie philosophique de F. Jacqmin; celle de P. Nougé;
- le tout dans le souffle même d'une respiration dont l'apprentissage s'est fait maîtrise grâce aux soins attentifs d'un maître d'Orient qui approfondissent régulièrement une pratique avide de mettre au jour des recoins oubliés. Le chapitre Un écartement convenable en rend compte & constitue probablement le plus productif des chapitres de ce recueil intitulé Chômage ambigu de la forme.
L'histoire littéraire fréquentée - et je n'oublie jamais la dette amicale & fondamentale que j'ai vis-à-vis de Karel Logist qui a animé pendant quelques années un atelier d'écriture à l'année dont nous avons amplement profité; il nous a mis le pied à l'étrier ! - L'histoire littéraire fréquentée donc s'évase toujours plus vers l'Est, notamment vers la Chine et le haïku japonais, le tantrisme shivaïste du Cachemire désormais adossé au spinozisme, cette introspection majeure.
La retouche est plus souvent éclairée par l’âge qui devient: se sont effacées d’un trait serein les traces de la phrase passée.
La retraite, qui n'est que retrait de l'enseignement supérieur belge francophone, a libéré le temps que des contraintes sociales asservissaient sans déplaisir, passionnaient même.
La « photo [gare d'Esneux] ... appelle à cet état entre solitude et pensée intérieure », dixit ma première webmestre, qui est photographe dans l'âme. Ce texte a été actualisé le 9 12 2018.
MERCI DE CLIQUER SUR LES TITRES DE CHAPITRE
POUR FAIRE APPARAÎTRE
LA TABLE DES MATIÈRES DE CHACUN D'EUX
« Les grandes rencontres
déclenchent en nous
ce qui est en nous. »
Dominique Fourcade, cité
Par F. Trocmé dans Le Flotoir
du 26 6 18.
Dans ce recueil très fourni s'arrime la concentration intérieure de soi.
PASSAGES
(mise à jour 1 2 2019)
Conserver traces de passages de l'énergie universelle à travers le corps-conscience se fait aussi par l'emploi d'une vêture favorisant la respiration universelle en soi. Le corps invite l'énergie, par une meilleure écoute du soi, à une sollicitation constante, tour à tour légère & approfondie, de son arbre chakral.
Cet arbre chakral est composé de cinq ou sept roues, disséminées à partir de l'interfessier jusqu'au crâne, dans le tantrisme shivaïste non dualiste du Cachemire tel que le présente L. Silburn dans son livre La Kundalinî. Chaque roue, chaque porte-tambour, aux dires des maîtres anciens, compte un nombre de rayons différent, ce qui semble influer sur la vitesse de rotation de chacune d'elles. Par exemple, celle du coeur en compte huit et celle du nombril dix ou douze selon les sources.
CONTRIBUENT à la diffusion dans tout le corps de ce souffle chaleureux d'essence universelle. Il rayonne vers les jambes à partir des trois premiers chakras. Vers la tête, il ébranle le ventre, le torse, puis le cou pour se terminer par l'intersourciller et la fontanelle.
La métaphore de la porte-tambour évoque une ressemblance mais dans le corps les axes de rotation sont évidemment parallèles au sol (ou perpendiculaires à la colonne vertébrale, si vous préférez). Le souffle se diffuse selon un axe vertical dans tout le corps.
Le corps-conscience exercé acquiert petit à petit une meilleure maîtrise dans cette évocation de l'énergie en soi. Il l'invite à le traverser & elle lui donne cet éclat qui semble être caractéristique du passage. (That kind of glow which seems to characterize the passage). Cette maîtrise n'est pas acquise une fois pour toutes. Il y a lieu en quelque sorte de renouveler les permissions, de désencombrer les voies d'accès qui, parfois, « oublient » leur fonction suite à un manque de vigilance, d'attention portée. Elle est comme ces cordes d'instruments qu'il s'agit d'accorder à nouveau avant chaque envolée de sons. Il se peut même que le corps-conscience lui délivre un laisser-passer plus permanent à mesure du développement de sa capacité à s'autonettoyer en quelque sorte. J'en formule l'hypothèse provisoire.
Une synergie aboutie au sein du corps-conscience entre les différents chakras (les différentes roues) semble essentielle à la diffusion de l'énergie qui agrandit l'espace intérieur en y accueillant l'univers sans jamais s'y confondre. Nulle perte de conscience, bien au contraire: elle s'avive, elle accroît son envergure d'envol & sa portance.
La confiance unifie le corps-conscience à travers les portes-tambour que sont les roues (chakras); un équilibre par dynamisation manifeste alors le passage énergétique. Une légèreté en résulte.
Ce recueil s'est, dans un long premier temps, appelé « ESSENCE ». Une suggestion de Karel Logist en atelier d'écriture a lentement percolé et a fini par emporter ma conviction qu'il avait raison: « Un écartement convenable serait un bon titre de recueil. ». Ainsi soit-il et merci à lui de l'avoir suggéré. (17.02.2013)
Ce recueil est un des plus fournis du site. Sans tarissement en vue. Il suit une progression en soi qui est désormais sans autre fin que la mort, dans une joie d'être chaque jour confirmée.
Les MULTIPLICITÉS de Jean-Clet Martin, donnent lieu à d’épisodiques retours qui sont autant de distillations de sens pluriels qui se raccrochent au réel, au présent. Chacun est nourrissant en équipant la réflexion d’approfondissements solaires. Leurs formulations Martiniennes sont autant de fulgurances traçant sur chaque Multiplicité, chaque Bifurcation évoquée, une lumière ciselée à l’aune de grands maitres inspirants, sur une ligne labyrinthique temporelle & spatiale englobant dans une même respiration syntactique & sémantique Plotin, Spinoza & Deleuze, entre autres.
Un écartement convenable, le recueil ci-dessous, trouve aussi à s’y substancier différemment:
« Deleuze… cherche un écart qui n’appartienne
De cet écart, Jean-Clet Martin écrit aussi :
« De ce puits d’air qui passe entre les corps, il faut tout attendre.
Il s’agit bien sûr
La photo a été prise dans la cour de l'hôtel de ville de Perpignan; statue d'Aristide Maillol, La Méditerranée.
Scripteur [skʀiptœʀ] n. m. ÉTYM. 1611; attestation isolée, 1356; lat. scriptor « celui qui écrit », de scribere « écrire ». 1 Relig. Officier de la chancellerie pontificale, qui écrit les bulles. 2 (Déb. XXe). Didact. Celui qui a écrit un texte (manuscrit). — Personne qui produit du discours écrit (opposé à locuteur : discours oral). DÉRIVÉS (Du lat. scriptura) Scripturaire, scriptural. (Le Grand Robert électronique)
Scripteur ... Les mots qui s’écoulent élaborent un équilibre: l’alchimie qui en résulte parfois use de la langue sue pour rendre l’expérience vécue.
Des portraits faisant la part belle.
Autres portrait, comme une part d'elles.
Un enthousiasme récurrent. Cette musique caresse les fibres musculaires et auditives sur un rythme propice. D'avoir mis le pied à l'étrier grâce à la revue liégeoise JAZZ IN TIME dans les années nonante (1990) laisse des traces. La revue était à l'époque animée par Jean-Pol Schroeder, le ci-devant premier conservateur de la Maison du jazz de Liège.
↑ vers Chômage ambigu de la Forme
Recueil de Joies
S'accueillent ici des textes de saveur poétique découlant que la joie que les philosophes qui comptent sur Nulle Part contribuent à mettre au jour.
Elles font l'horizon indépassable. C'est ce qui fait leur attrait magnétique. Proche (de Vlaamsche kust) ou plus lointaine (Mare nostrum, une honte contemporaine du rejet de l'autre qui fait nâitre en soi la honte d'être pour leur malheur de cette Europe-là), lovée dans une crique colliourencque. La mer source l'inspiration en trois endroits sur ce site donc: ici, et en suivant les deux autres liens.
Il y a longtemps que la ville d'Oostende m'est sympathique sur la Vlaamsche Kust.
Une vraie ville à la mer, c'est aussi bien que des montagnes qui dévalent dans la mer: Collioureries.
Des visites régulières retrempent ma plume (et mon oeil). Après tout, elle est à un long jet de train.
Petites pièces d’occasion,
instantanés appuyés
sur le sens de la vision,
sans déjouer la réflexion.
Le goût de mieux regarder le paysage est venu d'abord professionnellement. Puis, en approfondissant la part de soi dans l'environ, grâce aux plumes d'Augustin Berque et de Mona Chollet (Chez soi). S'ensuivent ces quelques textes qui disent peut-être comment vient le paysage à soi.
Se rassemblent ici des coups de coeur, faits d'essentiels aboutis. Ailleurs sur le site, d'autres admirations, sans hiérarchie.
La Folie parle: « Les poètes me doivent moins, bien qu'ils soient d'office de mon ressort, puisqu'ils sont une race d'hommes libres, cornme dit le proverbe, qui n'a pas d'autre soin que de charmer I'oreille des fous par de pures fadaises et des fables amusantes. Et pourtant dire que c'est avec ça qu'ils se promettent I'immortalité et une vie semblable à celle des dieux et qu'ils en donnent la garantie à d'autres! De cette confrérie plus que d'aucune autre Philautie et Kolakie* sont les familières, et aucune catégorie de mortels ne m'honore avec plus de simplicité et de constance. » Érasme
* Amour-propre et flatterie (source, note 6)
Avec d'autres membres de l'asbl Mémoire de Neupré, je prends part à la reconstitution de ce qui s'est passé sur le territoire communal pendant la première guerre mondiale.
La population rurale a payé un lourd tribu à ces premières escarmouches mortelles entre l'envahisseur germano-autrichien et l'armée belge.
L'asbl a publié en août 2014 une monographie relatant ces quinze jours en tout début de guerre qui laissèrent une marque profonde dans le tissu rural de Plainevaux. Elle a pour titre: LE 5 AOÛT 1914 PREMIER OFFICIER BELGE TUÉ. Nous avons tous en mémoire le premier soldat tué le 4 août 1914: le cavalier Fonck, décédé sur le plateau de Herve. Mais le premier officier est mort à Neupré (entité de Plainevaux) le lendemain. Deux malheureuses premières dues à l'envahisseur. Des civils perdirent aussi la vie. En grand nombre.
M'est aussi rapidement venu le goût d'entendre une autre musique, moins uniforme... J'ai ainsi choisi d'assister à un colloque sur le pacifisme entre 1899 et 1917 organisé à Paris en novembre 2013.
Et l'aventure va continuer grâce à une exposition sur le pacifisme en Belgique qui aura lieu à la Cité Miroir (Liège) à l'automne 2015, co-organisée par l'IHOES et le MUNDANEUM.
La nouvelle de fiction, un genre en soi qui plaît grâce à cette caractéristique qui en fait tout le charme: la brièveté. Une brique romanesque a souvent sur moi l'effet d'un éteignoir. La nouvelle pas, ou moins. Et puis c'était aussi avec des nouvelles (short stories) que l'équipe d'enseignants de philologie germanique de l'ULg avait choisi d'initier les étudiants de première « candidature » à la littéraire anglo-saxonne, sans - trop - nous effrayer...
Le silence est un ami qui ne trahit jamais. Confucius.
Silence 1
Il est un silence encombré d'inutile.
Les autres nous trouvent silencieux,
voire même ombrageux. Brooding.
En soi, nulle plaine apaisée.
Il fait bruyant en-dedans.
Silence 2
Il s’agit de libérer les ombres
qui bruissent et encombrent,
de les autoriser à se dissoudre
hors du soi & faire place:
faire place au silence harmonieux
qu’une lumière en nous fait rayonner.
Il s’agit en quelque sorte
de faire advenir la lumière
au sein de chaque organe.
L’ombre fait place à la lumière.
Silence 3
L’inutile évacué,
il suffit désormais
de laisser le silence
prendre toute sa place.
Il rayonne et apaise.
In and out.
L’humain peut commencer.
La chaleur absorbe le monde.
Lui sourire suffit à la payser.
Le silence est devenu
ardeur à soi.
Érotiques, l'art de la dissimulation ? Même pas ! Juste du son... Le corps est unique. S'exprimer est sa nature.