(Dizain de dix pieds et 5 rimes KL2.1/3)
Rester discret va m’être difficile.
Après tout, la poésie sans essence
n’est que chatouillement sans conséquence.
Tandis que s’éloignent mes nuits dociles,
nos échines misent sur leur commune passion.
Nos regards attendris par le soir
se posent enthousiastes sur nos auras
pour ne jamais oublier d’y croire.
Palper l'intérieur des pulsions
habille sûrement d’énergie nos chakras.
(Dizain de huit pieds et deux rimes KL2.1/2)
Asseoir ce beau sourire d’ivoire.
Recevoir l’onde vibratoire
du corps en gare ondulatoire.
Savoir nos sources en leurs chantoirs.
Inspirer nos jeunes grimoires
en ces instants de solitude
quand, seul face à mon écritoire,
je m’arroge ce droit à la plénitude
qui suit nos joies incantatoires
pour les fixer dans ma mémoire.
Dizain de huit pieds et deux rimes KL2.1/1
3. Adresse à ma main :
Sens l’étoffe dont sa peau se fait:
elle tient du velours si parfait
que, toi qui la frôles, haut fait,
n’en crois pas tes pores, le refais
pour parcourir à vive allure
de son harmonie, l’arène.
Sens, touche, hume la facture
étincelante de son ébène.
Pour continuer d’y croire
imprègnes-en ta douce mémoire.