L’ardeur qui nait à l’intime
est la cale des aubes pensives
aux portes affranchies de l’attente.
Le feu enfante par effroi
des déserts dociles
loin des côtes pacifiées.
Jamais les vents essoufflant
ces mers intérieures
n’auront aussi sagement
poussé leurs navires
vers ces ports
à l’aurore rose.
Suffirait-il d’être
une cohérence protégée
par leur trace solitaire ?
Sans ces balises inusitées et fécondes
je n’aurais eu l’intuition de ma panoplie
en sculptant la matière du vide.
Intemporelle, elle est la gardienne du phare.
Sa mâture est une promesse d’autonomie.
Lui octroierais-je trop de pouvoirs,
à l’ombre d’une vigilance à l’éveil ?
Je suis un jardin à la fenêtre du matin.
(17 10 12 & 12 11 15)