À croire qu’il existe une mode muséale.

Le rez de jardin du musée Guimet (aucun jardin à voir, le paradoxe asiatique ?) et le rêve luxembourgeois sont dans les mêmes teintes: faux-murs bruns, très sombres, mdf probable, spots aux joues.
Circulation par alcôves peu pensées pour les foules. À moins que justement le flux ne soit visé.
Impossible de prendre du recul. Les visiteurs collent trop à l’œuvre, dans l’inappétit des autres, dont ils ignorent le plus souvent le regard.

La gestion des files pour touristes mondialisés fait rechercher le moins couru, l'accessible, l'humain. La foule fait-elle bon ménage avec l'artiste ? Est-ce encore de l'art, cette course mobile in hand ?

Cette escapade muséale parisienne  de l'automne 2013 confirme une impression assez nette de la marchandisation définititve des musées. Les prix deviennent progressivement inacessibles d'ailleurs. Une récente chronique de Ian Gregor dans Charlie Hebdo post-tuerie dénonçait, en termes fort ironiques, une tarification stratosphérique pour l'exposition Velazquez. J'irai/Je vais de moins en moins au musée, ou alors de petits, de moins courus, de plus authentiques comme ce Musée Fabre de Montpellier (septembre 2014) si bien rénové et mettant en valeur une donation Soulages de fort impressionnante facture. Sinon, il reste des catalogues de belle facture qui offrent souvent un meilleur point de vue sur les oeuvres... Et comme les conservateurs sont tenus de publier, le marché est porteur... Et si vous savez attendre un peu, vous en trouverez beaucoup en solderies...


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