Photo Clément Delaude,
in La statuaire de Mady Andrien,
éditions du Perron, 2012
Le catalogue de l'expo, 2019

L'art de la dérive,
ces mouettes posées là
dans le flux, un lâcher-prise♦

Une humanité douce, sourires en coin,
parcourt la verrière Ricciotti
où la statuaire de Mady Andrien

trouve à épanouir cet espace ouvert
sur tant de fluidités dérivées
Le corps y crée des occasions

de mettre en puissance
les énergies qui circulent
Être un potentiel au passage,

s'en saisir sans pourquoi
& s'y actualiser
en une ontologie autonome

qui s'y met en place
opportune au soi,
nuances attentives aux

marques posées là
par l'artiste:
cavités oculaires circulaires,

tant de regards croisés
jusqu'à en susurrer des présences
Couleurs éparpillées

Diversité des matières:

bronze/plâtre/collages
résine/poplyester/terre cuite
acier/inox/fusain...

Lunette d'artiste
ou le quotidien
aussi

Le vent éparpille
le jet d'eau, des feuilles sèches
roulent sous son impulsion

Ce roulis plait à l'oreille
Éole engouffre le moindre enfilement
aligné sur son point de fuite;

le bonnet convenait davantage
que le chapeau laissé là
La lumière fit le reste


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