Je vous écris d’un univers lointain qui est le leur.

Ce collectif pratique un art photographique maîtrisé au service de leurs visions. Ils les mettent en lumières de façon inédite dans le monde de la photo.

Ils ont, à leur neuve façon, franchi la frontière du voir pour nous faire discrètement parcourir un monde, très personnel et pluriel, de l’entrevoir, du percevoir, de l’apercevoir qui s’éclaircira à mesure qu’ils avanceront.

La couleur prend toute sa dimension quand elle est mise au service de la lumière et des formes parfois agrandies jusqu’à en effacer la trace des origines.

Ces dignes continuateurs de Roland Castro, photographe et enseignant liégeois trop tôt disparu, poursuivent une recherche exigeante sur des supports délicats et parfois improbables. 

Dès la formulation à haute voix, dans une conversation avec le collectif, de la nécessité d’abstraire le regard du trop large passe-partout blanc qui avale quelque peu l’œuvre, mais porte leur signature originale, les photos-tableaux (A4 ou plus petites) ont pris force et démesure.

La technique, ils la vivent parfois comme une limite à leur envie de faire sens iconographique dans une dimension adéquate. C’est en s’en détachant, en diversifiant  les approches techniques aussi, qu’ils s’approprieront l’œil du passant et le feront s’arrêter de passer…

Dans notre monde, qui dégorge d’images à tout va, l’artiste a besoin d’attirer, voire même de séduire, le regard passant. Le plein cadre, le hors cadre (déjà Mirò…), les décadrements, les débordements du cadre permettent  à l’œil d’exercer une sagacité neuve.

Leur plongée dans la technique ancestrale de la gomme bichromatée (presque deux siècles quand même !) fait d’eux des spécialistes.

Le soutien de leur démarche et leur sponsorisation seraient probablement vécus comme une mise à disposition d’une liberté de création dont leur envol bénéficierait. Des idées dans les photoclubs ?

Démarche collective 
à la fois prometteuse,
généreuse par sa pluralité,
encore furtive…
et déjà aboutie.

Sur le long terme, 
divergeance payante. 
Rien ne vient séance tenante.
Le temps met du temps 
à sillonner l’innovant.
Leur parcours sera ferme.

Je les suis à l'expo annuelle du Photoclub de Huy et ils viennent d'exposer à Envoz-art 2010.
Quelques-unes de leurs dernières productions sur http://divergeance.skyrock.com/archives/


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