Estompement de la norme Fenêtre
Solaire


Grappes
 
Feu
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le site de son artiste:
Jean-François Hue.
Bons voyages !

 

Un dimanche d'exceptions, voici le mien de voyage... brut de décoffrage:

 

More: pas que le dimanche. Chaque jour sa marche accompagnée; le volant assidu aussi◊

Un visuel accompli s'adosse à l'histoire des Couleurs à travers ouvrages scientifiques des temps révolus; du coup, l'échelle de notre temps entre en expansion en autant de figures géométriques qui sont partie intégrante de l'histoire des sciences. Une rythmique pulse avec une gentillesse déterminée sur les membranes (tympanaires et des enceintes acoustiques)◊ Un vocabulaire souvent scientifique versant poétique, sourire en coin, clignette* jamais loin tant les allusions, les rapprochements évoqués sont tendus au-dessus du vide insaisissable◊ Les vers se déroulent piqués d'élégances qui vous surprennent encore à la vingtième écoute◊ Les longues intros musicales construisent l'univers adéquat au texte qui advient; une précision réfléchie compose, sur une polysémie astringeante & libératoire, la dramatisation qui ne fléchit jamais jusqu'au hapax◊ Neuf fois de suite◊ Neuf bijoux◊ Chaque piste son cheminement ordonné & ample, rationnel & intuitif, tâtonné & versifié◊ Un doigté, un phrasé, une musicalité au service d'un plurivers (le mot est de W. James apprends-je dans le Matricule des Anges de Novembre 2018, sous la plume de l'excellent Jean-Clet Martin dans le dossier consacré à Borges), un plurivers onirique & décadent, magique & obsolescent, nostalgique & imputrescible; notre monde quoi !

Dans le cadre incessé de la transe poétique au long cours, une science graphique dans l'histoire des livres acquiert un rebond, une amplitude qui guide le parcours sur un chemin  (plage VII)◊

L'imprégnation du monde porte, approfondit le séjour très maitrisé d'un passage en apnée sur la dynamique propre d'une écoute sensée, emportée par mots & référentiels travaillés, harmoniques pointures◊ Moult double-entendre enfilés sur des vers calibrés en mots subreptices... Rien n'est jeté ainsi◊ Nulle pâture désordonnée◊ Tout est conduit par une densité qu'on devine intérieure, tels des ordres donnés... Et soudain « pulse le vide au fond des tiroirs »◊

Du Voyage, ceci:

« Le silence t'emporte
au plus profond
de toi. Tu portes
le berceau des humanités◊ »

L'occasion d'évoquer l'universalité d'un Tu omniprésent & protéiforme à travers tout l'album◊

Sur le Chemin (VII),

Rebond du son
à l'orée du chemin,
il emmène l'oreille
dans le souffle,
la pulsation sans fond;
la mer le reprend
d'une vague forte
& la voie élance
les mots, ces émaux
au-delà de nos silences,
complicités
sans énoncés◊

La fin du Chemin dit la mutation nécessaire à une Renaissance◊ Passera-t-elle par Renaix, Sens, Senlis dans le Trou noir où les nuits sans lune sont « nuit[s] de pleine brume »?
Tant pie va à l'eau que le nid y roupille◊

Perles s'écoulant
humides & policées
infiniment polies
sur la constance d'un artiste;
l'homme y a trouvé sa voie/voix:
quelques inflexions
proches de celles
de Bernard Lavilliers;
l'épaisseur veloutée au
confort d'écoutes en boucles,
pulsations impulsées:
électronique musicalité
habite ce vivier confortable
de chaque univers◊
Neuf dimensions,
thématiques,
neuvaine neuve,
veuves façons,
stations totémiques,
contre-anémiques;
vibratoires pulsées,
assouvies ou frôlées
par ces ailes pleines d'égards
pour l'écoulé de Soy◊
Uni-vers magnétique
aux traces sensorielles
adoublées par
la raison des livres,
illustrées par l'histoire
advenant à la science
sur un continuum diffus
qui est loin d'avoir dit

son dernier mot◊


* Clin d'oeil en wallon◊


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