Les charnières du temps grincent.
Il en bégaie, du coup.
Leurs gonds manquent d'entregent.
De clairvoyance aussi.
Elles ont le dévergondage trop aisé.
Un coup, l'huis se ferme. Puis rouvre
pour presque aussitôt
devenir oscillobattante.
Ce cycle infernal
les décharne: des bronchioles
affaiblies s'y encombrent.
La déception suit l'espoir
bientôt déçu &,
quand il renaît, plein d'allant,
c'est pour s'évanouir aussitôt.
Le manque de perspective
étreint nos enclos.
Se tenir hors de portée
de ce serpent qui se mord la queue
nous inspire un louvoiement,
tel celui de ce serpent,
tapi sur le bord du chemin,
qu'un plus habile charmeur
fait se dresser au son de son fifre.
Les spectateurs sont conquis:
la tête du serpent se laisse entrainer
vers le haut par son charmeur
à la coiffe de Shiva.
Les suivre sur une voie sûre
à l'écart des multitudes...