Cette vie que régule un rythme intérieur plus constant façonne un ancrage au creux de l'essentiel. Une sensation de maitrise, toujours provisoire, sculpte à même le flux une forme de certitude, une assise dont la fermeté se confirme en chaque occasion. Parfois, un plateau insoupçonné semble offrir un balisage intransigeant de cette sérénité acquise.
Le corps a bien garde de s'enflammer, de célébrer un quelconque aboutissement. Le transitoire caractérise toute vie, tout état. Il est pourtant à son affaire, attentif à rencontrer ses besoins, à tracer un chemin où le moindre stress est, dans la mesure du possible, contourné. C'est cette simplicité-là qui peut être à même de filer une série de métaphores actives qui s'efforcent d'éviter toute forme d'excès, un surplus de présence au monde notamment, de tension générée à l'extérieur de soi.
Ce parcours des moindres compromis semble pour l'instant avoir installé une détermination très reconnaissable. La gratitude qui imprègne chaque geste, chaque décision prise, est palpable & ne débouche en rien sur un enthousiasme qui passerait du coup pour un enfantillage. C'est une forme de consécration discrète qui n'empêche en rien la prudence matoise de se manifester souvent.
Être devenu l'artisan de sa propre vie, un bienfait immense.
Le sens profond que le corps donne à ses activités, quand bien même elles seraient récurrentes, tient à la joie profonde qu'elles installent en lui, au bien-être aussi découlant de l'action dynamisante qui y donne lieu.