"En arrivant à la ferme, mon père a examiné la malade, lui a donné un remède et m'a demandé de lui faire un massage. Kyros était un grand guérisseur, mais il ne possédait pas le don des mains que ma soeur et moi tenions de notre mère."

"Je massais la femme suivant une méthode indienne dont mon père nous avait indiqué les principes et que nous appliquions suivant les modalités de nos dons. [...] La femme commençait à ressentir l'action de mes mains, elle respirait mieux et j'aimais sentir mes mains travailler ce beau corps. J'ai pensé qu'un jour je connaîtrais, comme elle, les mains d'un homme sur le mien." (31-32)

Diotime et les lions est antérieur à Antigone qu'il annonce. Le texte a d'ailleurs été réinséré dans ce livre ultérieur. Diotime et les lions donne un avant-goût aux lecteurs pressés... Henry Bauchau se savoure dans la lenteur; sa plume s'affine au plus près de la poésie.
Collection Babel.


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