Ces pages effleurent d'attouchements, des hommages discrets à la paix que les arbres génèrent en celles et ceux qui ont appris à la mesurer en leur compagnie. Une communication finit par s'établir par des voies subtiles que la raison ne porte pas trop.
Pourtant l'apaisement nait à leur contact.
Il vient à l'Homme qui sait le retrait en soi.
L'arbre magnifie par sa beauté propre la démarche d'approche feutrée, comme méditative, attentive à poser chaque pas dans un respect d'usages sus face aux peuples d'innombrables invisibles qui vont imperturbables nonobstant nos erreurs passées, nos fautes même, à leur encontre.
Chaque pas posé fait crisser le tapis de feuilles sous la semelle.
Tapis d'ombres en l'humus, spores, insectes, larves et vies continuées vont à leur rythme dans un cycle naissant croissant épanoui; flétrissures décrépitudes pour reprendre.
Nos saisons humaines prennent le temps de se déployer ainsi sans reprise directe.
Écrire, l'écrire sans point de fuite, volets clos, à l'abri de couleurs tendues d'une lumière intérieure affleurée, plénitude vibrée toujours à réinventer.
Regard intérieur porte souplesse créatrice.
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