L'excellence de plume, un cisèlement d'une finesse incomparable, d'un J.-M. G Le Clézio au service de la poésie Tang (7e au 10e siècle) se complète d'une amitié franco-chinoise avec Dong Qiang, enseignant le français en Chine & poète-calligraphe.

Il y donne ainsi son art délié à admirer. L'oeuvrage est de belle facture, servi par un papier choisi.

Le livre fait plus que traduire: un texte finement conduit tisse autour des poèmes une tapisserie propice à l'évocation douce de réalités autres, à la fois historiques & biographiques.

Le persillage de poèmes au coeur d'un texte très construit concourt à rendre cette onde poétique bien canalisée par une main propice à nous en servir un nuancier mis au service d'une meilleure compréhension de ces univers si lointains, à la fois dans le temps & dans l'espace.

Il parvient ainsi à nous faire goûter une époque si lointaine, en des terres si étranges, que c'en évoque plein d'images qui parviennent, belle prouesse des auteurs – l'iconographie est remarquable –, à nous donner à palper les différences entre les mondes nôtres de l'Ouest & ceux, si vastes, de cet empire du Milieu qui n'a pas fini de nous surprendre. Ce siècle sera le sien. Nous y sommes si démunis face à la centralité stable de cette puissance, insoupçonnable & rétive à toute contrainte, foi de Liégeois démuni face à tant d'Alibaba en ces Terres principautaires conquises !


Voici la chronique qui m'a mise sur la piste de ce bel ouvrage: Entre la flamme et la cendre

 


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