Une des spécialistes reconnues de l'oeuvre de Jacques Abeille, Ivanne Rialland, a publié en 2019 un long article dans une revue italienne qui a la bonne idée de mettre ses articles en ligne sur la plateforme openedition. L'article est intitulé: Troubles dans les frontières: divisions genrées et divisions territoriales chez Jacques Abeille. Un clic sur le litre et l'accès est immédiat.
L'autrice est maitre de conférences à l'université Versailles St Quentin-en-Yvelines et appartient au centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines.
Le balayage en plan qu'elle offre dans cet article est d'une aide souvent précieuse pour y affermir encore des constantes propres au cycle des contrées, telles qu'elles se sont mises en place lors de nombreuses lectures renouvelées de l'oeuvre, une des plus marquantes qui soit pour moi dans mon panthéon personnel.
Une ressource parmi d'autres liée à cet article tient toute sa place dans plusieurs notes de bas de page. Deux exemples:
« (4) Voyageur pour Les Jardins statuaires, linguiste pour Les Barbares et La Barbarie. L’élève de ce linguiste, Ludovic Lindien, apprenti ethnologue, est
- le narrateur des Voyages du fils,
- des Carnets de l’explorateur perdu,
- de La Grande Danse de la réconciliation,
- et l’auteur du Veilleur du jour (1re éd.: Flammarion, 1986), qui raconte l’histoire de son père, Laurent Barthe. »
(60) Cet «ici» désigne la maison close où officie l’énonciatrice, Trudi, la mère de Licia, parmi des prostituées dont le statut oscille dans le texte entre sujétion réelle et feinte, dans une ambiguïté similaire à celle des rites évoqués plus haut. Cette ambiguïté nous paraît perçue par l’auteur lui-même, qui met en place à plusieurs reprises dans l’œuvre des discussions à propos de la portée misogyne ou féministe de rites, mœurs, récits à caractère érotique. Voir par exemple les discussions autour de l’«Histoire d’Éponine Délimène» (incluse dans L. barthe [J. Abeille], Les Chroniques scandaleuses de Terrèbre (2008), Paris, Le Tripode, 2016, pp. 101-126) dans Les Voyages du fils cit., p. 228 s.