1 Il n’a jamais été facile de pister les nombreux textes éparpillés par jacques Sternberg dans des périodiques auxquels il a collaboré. Certains numéros de Fiction ont déjà été parcourus sur ce site. (Cliquez sur l'image pour y accéder)

2 Avant de me lancer dans la rédaction d’un texte sur les contributions de J. Sternberg aux quelques numéros de Plexus en ma possession1, une petite fouille sur Internet. Elle ne livre aucune analyse probante, quelques mentions sans détails. C’est parti, donc ! Même si bien sûr il est possible que d’autres avant moi aient abordé le même thème.
Louis Pauwels et Jacques Bergier, co-auteurs du  Matin des magiciens (1960), ont publié une série de revues au cœur des éditions Planète qui rejoindront les éditions Retz, fondées, elles, par François Richaudeau2 au milieu des années soixante, troisième « larron » aux côtés de Jacques Mousseau qui dirige les rédactions de Planète, Plexus, Pénéla (in n°8 p. 10, la pub ci-dessous vaut son pesant d'or !) et les Cahiers de la publicité.

 

3 C’est au même F. Richaudeau que l’on doit ici et là une mise en page préfigurant l’hypertexte dans les années soixante: Le sommaire de Plexus en 1969 porte sa patte; ses livres sur la typographie, sur la lecture rapide seront mis en page en suivant les mêmes principes de lisibilité.
Une page du n°8 de Planète ci-contre vous montre son originalité. Les notes de bas de page prennent de l’ampleur dans une colonne de hors-texte qui inclut également les illustrations. Plutôt qu’un renvoi numéroté en bas de page, l’expression est soulignée et mise en valeur par un carré noir sur pointe.
(J’assume la digression… Dans une autre vie, j'ai fréquenté assidument les livres de F. Richaudeau.)

4 PLEXUS,  la revue qui décomplexe, est une aventure éditoriale qui a duré entre avril 1966 et  avril 1970. Elle aborde « l’art magique et érotique » & a « l’humour littéraire et  graphique ». Elle est censurée à partir de 1967 et sa couverture se pare d’un Interdit aux moins de 18 ans. Il est vrai que le dessin de Christian Boutin sur la couverture du n°14 est horripilement choquant !

5 Jacques Sternberg travaillait déjà pour les éditions Planète, il y avait un bureau. Il s’y était transformé en anthologiste doué. Ces neuf anthologies sont devenues cultes depuis.

Les textes sont rassemblés par Jacques Sternberg et Alex Grall. Le dessin de couverture est de Labisse.

Notre auteur rejoint PLEXUS d’abord comme membre du comité de rédaction (n°2); au n° 6, il est devenu conseiller littéraire et le restera jusqu’à la fin.

Plexus N°2

 

 

Plexus n°6

 

6 Dans  Jacques Sternberg ou l’œil sauvage (éditions L’âge d’Homme, 2012), Jean-Pol Sternberg évoque la participation de son père en un paragraphe:

il « y écrira des articles jusqu’en avril 70. Il n’aura conservé de la collaboration à cette ‘plate revue’ que des souvenirs très mitigés car il n’avait alors pu mener à bien le projet qui lui tenait depuis longtemps à cœur: fonder une revue de haute volée, spécialisée dans l’humour et l’insolite. » (204)

7 Nous verrons que plusieurs de ses articles ne répondent effectivement pas à ces nobles objectifs; beaucoup ont dû être rédigés sur commande pour alimenter des séries (Enquête, Tourisme de Plexus, Le journal de Sternberg).
J’aimerais cependant me concentrer d’abord sur ce qui me semble être l’essentiel (et le meilleur) de sa participation plexusienne: le PPI ou le Petit Plexus Illustré. Je vous invite à cliquer sur l'hyperlien qui précède pour lire la suite.


1 1 Je suis très loin de posséder la collection complète: 2, 6, 8, 14, 15, 25, 26, 28.
2 « Connaissant toutes les technologies des arts graphiques et de l’imprimerie, il a piloté dans les années 1960 la revue Planète qui a initié les Français aux approches extraordinaires et aux mondes parallèles faisant florès de nos jours comme un genre à part entière, la « fantasy ». Concepteur des  Encyclopédies du savoir moderne sur le modèle structurel de « l’algo-livre » où le soulignement, les notes marginales et les onglets permettent au lecteur de circuler d’un texte à l’autre, il n’a peut-être pas imaginé alors qu’il mettait en scène l’hypertexte avant la lettre. » Jean-Marie KROCZEK dans un texte publié à l’occasion du décès de F. Richaudeau en février 2012.

 


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