L'édition originale d'Un jour ouvrable a été publiée par les éditions Éric Losfeld en 1960 avec en couverture une oeuvre d'Arman, des cadrans d'horloges sans aiguilles. Le temps déstructuré en somme. L'éditeur, en quatrième de couverture, fait l'article, façon littéraire:

« UN JOUR OUVRABLE : donc une journée comme tant d'autres. Que faire d'une journée ? La vivre, pour commencer. Puis l'oublier, à la rigueur. Ou en faire un roman. Et pourquoi pas ?
Celui-ci commence un peu avant l'ouverture des bueaux et des écluses, se termine vers minuit, après une soirée qui n'a pas beaucoup plus d'intérêt que l'après-midi, à peine un peu plus que la matinée.
Vivre une vie, on le sait, c'est facile. Mais vivre une simple journée, cela pose d'autres problèmes. La résumer aussi.
Que dire pour tempérer cet aveu ?
Que le tout fait un roman passionnant, fertile en rebondissements, écrit dans un style dont la puissance d'évocation coupe le souffle à chaque page ? Allons, allons ! Il ne faut rien exagérer. Voici plus simplement un roman que 99 lecteurs abandonneront sans trop le comprendre, tandis que le centième en pensera ce qu'il voudra.
C'est pour ce centième lecteur que ce livre a été écrit.
Cela dit rien ne sert de commencer ce roman par ici: c'est de l'autre côté que cela se passe. »


La deuxième remet le couvert en 1981 aux Nouvelles Éditions Oswald dans la collection Les oiseaux de nuit. La couverture est illustrée par Didier Eberoni.

La quatrième de couverture cite quatre recensions, deux dans la presse quotidienne (Marc Laporte dans L'Express & Pierre Lepape dans Paris-Normandie) et deux en revue: Philippe Curval dans Fiction et Arnold Mandel dans L'Arche. Non datées.

L'éditeur précise que « Introuvable depuis plus de vingt ans ce « grand oeuvre » de Sternberg reparaît ici dans une édition définitive mise au point par l'auteur. »

C'est dans cette édition dite définitive que j'ai lu ce roman, avant de chiner la première édition. Cette maison d'édition a disparu même si un site Internet (voir plus haut) lui rend hommage.


La troisième (et ultime à ma connaissance) a été prise en charge par les éditions La dernière goutte en 2009, sans oeuvre de couverture. La page qui lui est consacrée sur la Toile surcite et reprend d'ailleurs les quatre mêmes en y ajoutant onze contemporaines avec liens hyptextes. C'est bien évidemment grâce à cette édition-ci qu'une lecture contemporaine pourra se plonger.

 

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