À contre-courant de la multitude:
hors ces chemins de traverse,
plus de salut◊

Le rebrousse-poils
chevillé au corps de soi
ne réchigne plus

à quelques kilomètres ajoutés
pour remonter le courant,
à l'écart de leurs urgences néantisées

qui ne leur permet
jamais plus
de toucher le sol◊

Tout cela provoqué par
une seule rupture de flux
destinée à les faire

tourner en rond
autour d'un point
en leurs univers décentrés:

autant de ballets sans grâce
sur la musique polluée
de leurs énergies

fossiles,
impulsives,
gaspillées◊

Porosités des fuites en avant
à jamais égarées
sur leurs alignements impuissants◊

Ne jamais plus se demander pourquoi
conduire soi-même est un déplaisir,
même s'il reste parfois commode◊

Dès que ce geste est évitable,
marcher, se laisser emmener
par autre conducteur, autre chauffeur que soi◊

Bien à l'écart
de leurs univers sans forme
d'isolats hors sol◊

L'ordinaire fatrasie
de leurs falbalas
laisse indifférent

face à ces soubresauts d'égos
constamment agressés,
à l'enflure hors tout contrôle◊

S'y oppose
une intuition spinoziste
du (bien) mieux faire◊

À contre-courant des multitudes
cadenassées à leurs chemins trop balisés
par des bancalités monochromes

réels sans aspérités
sommes de leurs suivismes embouteillés
stéréotypies sans relief,

rugosités maladives
égos survoltés
errances sans fin

platitudes &nervées & serviles
trop effarouchées
par leurs peurs des abysses

qu'ils croient éviter
en s'y précipitant
indéfiniment◊


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