Ici, rien ne sert de chercher l'air du temps. Ici, on sait qu'on est en avance. Parce que le temps, on le prend. Ce n'est ni une corvée, ni un droit, ni une nécessité. C'est la possibilité d'aborder la vie avec générosité, avec envie. Le sourire d'une mélodie au piano affronte les intempéries d'un vent à contre courant du sens de l'ennui. Car dans chaque ennui se cache la possibilité d'un ailleurs, ni bon, ni meilleur. Juste l'espace où le cœur se teste, s'ouvre et reconnaît ses erreurs.

Un homme des jardins, chante à qui veut l'entendre que le cœur est un oiseau et, au milieu d'une cohue, une corneille imbue se pose pour choper un morceau de viande délaissée. Les voitures et les pigeons sont sans réactions. La vie pour eux s'époumone dans le bruit. Si tu veux des nouvelles de moi, cherche cette corneille qui se pose à la croisée des chemins. Son œil malin n'est pas celui qu'on croit. Et le chemin vers ce monde où enfin je crois, elle le connais mieux que moi.


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