Entendu que désormais un dessin vaut mieux qu'un long discours,
Les mots ont le temps long.
Et ils sont de moins en moins nombreux
À tenter de nous sauver.
Certains s'amoindrissent dans de vains retranchements stériles
Et déversent avec virulence des traits de génie inciviques.
D'un rire dans une barbe, d'autres nous barbent
Du pire des temps qu'ils fuient en vain.
Le temps des noyaux, du sang et du chagrin
revient et reviendra
Tant qu'il y aura
Peu de temps pour les mots.
Mais aujourd'hui, en un clin d'œil ou en un clic,
Nous restons victimes d'un de nos tics,
Un certain goût pour la supplique,
Le monomaniaque et les âneries.
Et la barbe va rire
Et sa longueur n'aura vraiment plus d'importance.
La longueur de la barbe varie
Et nos maux jacassent.