La rivière me saoule
Son roucoulement mièvre
Exalte ma fièvre
J’ai perdu mes rêves
J’ai perdu l’envie
Je marche à demi
Plus de jour à cueillir
Un printemps en péril
Avril découd un fil
L’ivresse m’indolore
Un torrent me dévore
Il ne mène nulle part
La rivière me saoule
Derrière mes paupières closes
Je la vomis dans un océan de prose