O mon fou de verdure, écoute la prière
De tes amies sans nom dans la gueule du lion,
D'une pauvre herbe folle poussée dans la poussière,
D'un coeur de fleur qui bat dans le Grand Canyon.
Vois ma bouche cousue, ma robe décousue,
Ma faim de steak saignant dans le frais cresson bleu,
L'érotique Ophélie, sainte aquatique née nue,
Fardée, le ventre creux et les lèvres en feu.
O mon beau botaniste, abrège nos vies molles,
Nos bobos bonobos, nos nuits dans le formol,
Sois la sève qui sauve, on a soif!
Quand toutes tes héroïnes, déguisées en Martine
A la Foire ont foiré, que la vie parchemine,
L'hallali du lilas résonne sous la colline
De leur joli sein droit.
La Dormeuse du Val