Depuis qu’anges jetés en Mer d’Éternité
Versent dans les lys nus un vin sombre et sucré,
Des plumes inconnues par leurs ombres hantées
Ponctuent de mots de fange des phrases naufragées.
La frénésie des anges, le leurre bleu du repos,
La tribune à tribord, le feu blanc de leur neige
Clament des poisons bus les mortels sortilèges
Puis du sang des mésanges vampirisent le flot.
Quand gronde sur leur fief une musique hostile,
Leurs frêles reliefs aux ailes orphelines
Ordonnent sur terre informe des cortèges d’orties.
C’est dans un bloc d’azur que leurs armes reposent
Roulant leur dard d’acier sur roses de granit
Que bercent les eaux pures et chante une herbe folle.