Tu ne mens que par omission
Tu es sans détours, tu ne sais
Ni jouer ni ruser
Les autistes non plus, dit-on…
Tu n’es pas stratège
Tu te laisses prendre au piège
A qui perd gagne
Tu ne tires jamais le gros lot
Tu fus la dernière à la course
Mais la première en dessin
Tu as parfois de noirs desseins
Cachés derrière la grande ourse
Tu fus belle autrefois
Tu interroges les miroirs
Déformants qu’on appelle
Sorcières, sans t’y reconnaître
Tu fus mauvaise mère
Et plus mauvaise ménagère
Tu eus parfois la main légère
Et toujours le plumeau distrait
Tu tolères les chats,
Amis des savants austères
Et des âmes solitaires
Ils te réchauffent la peau
Tu écris des vers et des proses
Toutes les vies sont des romans
Tu dois leur dire tant de choses
Avant…