Dans mes rêves il y a toujours des labyrinthes
Je m’égare et me perds mais jamais je n’ai peur
Je cherche la sortie le lieu du rendez-vous
Le chemin le meilleur un endroit pour dormir
Je ne suis jamais seule un autre m’accompagne
Qui n’a pas de visage et me suit comme une ombre
Je rencontre des gens des hommes et des femmes
Qui savent où ils vont et qui pressent le pas
Il y a des portes qu’on ouvre des fenêtres fermées
Des escaliers sans fin qui ne vont nulle part
Des chambres aux meubles lourds  
Tentures closes et lits défaits
Des salles de bains somptueuses
Et des lustres sans nombre
Mais pas un seul miroir
Je trouve les toilettes elles n’ont pas de clé
Des femmes emportent des enfants
Qu’on apprête pour une fête
Les salles sont désertes et les couloirs s’arrêtent
Je longe des fleuves des terrils escarpés
Et de hautes forêts de noirs épicéas
J’enfile des venelles sombres
Bordées de murs de briques comme autant de remparts
Je croise des foules nombreuses
Je navigue à contre-courant
Des cortèges et des processions
J’interroge ces gens qui marchent à l’inverse
Et je suis sur un pont aux confins d’une ville
Ou sur un boulevard inondé de lumière…
Toujours le rêve s’interrompt
Avant la fin du film


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