L’orage passé, le jardin s’évapore
Les arbustes s’ébrouent
Les fleurs en ont ras-le-calice
Le chat risque une patte dehors
Le soleil darde un œil complice
Une fourmi se noie dans un océan de boue
La gouttière éructe un ultime gargouillis
L’araignée met sa toile à sécher
Le merle, ragaillardi, se gargarise  
Avant de claironner la fin des hostilités
La lumière soudain se déploie  
Telle la nappe étendue du pique-nique
L’air lessivé a la transparence du verre
Le bonheur, comme un arc-en-ciel éphémère.


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