C’était par un été de braise et de lumière
Elle aimait au jardin se coucher presque nue
Offrant au dieu soleil sa pâleur ingénue
Les troènes en fleurs formaient un paravent
Tout en parfums de miel et bruissements d’abeilles
Derrière cet écran caché comme un voleur
Eperdu de bonheur et retenant mon souffle
Je me brûlais les yeux à l’épier sans vergogne
Et j’apprenais par cœur les courbes de son corps
J’avais presque dix ans et j’étais amoureux
Pour la première fois…