Poésie des lenteurs consenties
Tout est dans le consentement premier:
ralentir, rien n’est moins simple.
L’ampleur du geste à accomplir
demande de la réserve,
une certaine réserve aussi.
Consentir ce à quoi
nous ne savions même pas
que nous renoncions.
À chacun, chacune sa lenteur.
Leurs poésies diverses
déversent sur la toile
autant de slow attitudes
qu’il y a de lenteurs.
L’important, c’est de ralentir,
sans urgence, comme ça vient,
comme ça peut.
Y consentir pour
qu’enfin la poésie
de nos jours affleure.
La lenteur survient parfois
des profondeurs de soi.
Elle s’émeut
d’une bulle d’affleurement,
d’une fleur jouant avec
sa bulle de pluie.
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