L’humilité1 parcourt l’échine
d’un plaisir à l’échauffe
qui pourtant lui échoit.
La danse attise
dans une caresse
un son pur
sur la carence à l’éveil.
La transe étire
sur un rythme hypnotique
la lovée blottie
au creux de
la source.
S’émeut alors,
autonome et fière,
aiguillonnée au sacrum,
une solennité énergétique
déroulant avec précision
jusqu’en haut de l’arbre
la rumeur austère
de l’union à soi
où se mêlent,
radieuses et souveraines,
les ardeurs enfin sûres.
Il se sublime
en ces intervalles suspendus
tant de force portée
que se frôlent
les limites
du langage même.
1 Une lecture attentive de Spinoza, postérieure (!) à l'écriture de ce texte, rejette l'humilité aux oubliettes. Elle serait autrement nommée. Cependant respectueux du parcours entrepris, je n'y touche pas. Voir ce lien à propos du raisonnement tenu par Spinoza pour l'écarter.
L'humilité telle qu'ici exposée, un héritage du monothéisme chrétien dont notre monde occidental est bien trop imbibé encore ?
Ce texte a été mis en ligne en octobre 2012; cette note a été ajoutée le 12 8 16.