Attentive, la main arpente
la pente douce qui chemine
le long d’une limite géométrique.
Elle patrouille assidue,
se mesure à la main courante
et creuse d’un revers aimable
les sillons en replis.
Elle apprécie cet empressement vigilant
à se poser disponible.
Elle est la couturière des énergies
qui toisent le paysage avec assiduité.
Il se ménage tant d’effets
qu’elle a beau être menue,
elle n’est point de petite main.
Elle a un toucher
ouvrant l’œil sur la peau
qu’elle sonde obligeamment.
Flâner, menottes au vent,
à l’écoute du moindre
battement d’ailes.
Être tout ouïe
pour en apprécier
les méandres à l’infini.
Traverser la forêt nue,
les pattes posées une à une
sur la mousse du sentier
qui chemine en pente douce,
attentive à la main qui l’arpente.
(15 12 12 & 12 11 15)