Vivre la joie de l'éveil,
hors les murs, d'un pull
contre le friskèt*
pas encore chassé,
miasmes résistants de
l'humide nocturne;
vivre la joie de l'éveil,
c'est l'équilibre d'un souffle
captant l'air neuf plein poumons
pour le balader
au rythme lent de
nutriments offerts;
vivre la joie de l'éveil,
c'est suivre l'oeil gourd
qui capte l'instant
du premier contact solaire
avec l'herbe fraiche;
vivre la joie de l'éveil,
c'est assouplir le cou qui
mène le regard vers
l'oiseau qui s'ébroue
dix mètres plus haut,
vers le tronc poli
d'un rayon vibrant;
vivre la joie de l'éveil,
c'est s'émouvoir d'une
lumière si tendre.
Friskèt: en wallon (liégeois), un peu frais.