13h40
Milieu du front, l'alerte.
Repli prudent: livres et liseuse
précieux au soi.
Première goutte.
Omelette: oignons
finement hachés.
Oeufs battus, les pauvres. Leur sort !
Une poêle.
L'huile, cette vierge
pas effarouchée.
Une source chaleureuse.
Changement d'état.
Le solide se colore.
Jaune franc.
Oeufs de poules qui courent,
picorent bio, elles n'en savent rien.
Oignons frits.
Fausse alerte.
Vraie sieste.
Aucun voisin ne s'ébruite.
Comme elles le sont désormais:
profondes, en soi,
méditatives fixées sur un objet
« Alors ce n'est pas une sieste... »
Réel ou imaginaire, l'objet;
un souhait, une épure
commune avec la nature.
Elle attend l'orage.
La précéder.
le couloir, fine tache de lumière au fond.
Y partir.
S'y trouver bien
en soi chez soi.
Yeux clos.
Le corps ne sait le chemin emprunté.
Sommeil
ou veille
méditattentive.
Forces
captables
sans urgence.
Leur présence, palpable.
Le tout se devine,
le rien, proche, tapi.
Corps adossé
paisible,
sans conformisme,
s'immisce dans la matière naturelle.
Anticipations connues
Mordre encore;
quelques bouchées
attablées.
Ils pépient
indistincts
diserts.
Jaune solaire des lysimaques.
16h25
L'éclat.
Quelque bruit.
La pluie se mêle au soleil.
La frappe se termine.
Une trappe s'ouvre.
Deux fenêtres se ferment.
C'est fini. L'humide règne. Un dimanche d'été.
16h50
Solaire.
Le vent évacue le chaud,
le bleu aux yeux.