Habillé par l'énergie
corps hébergé, en intimité
avec son milieu.
Proche du soi,
le moindre objet en relâche:
tasse fumante, tranches de pomme
font saveurs
moins discrètes,
moins anodines.
Corps revenu à son fondement
harmonieux, plein d'égards
pour cette vie-là.
Il ronronne,
elle grince,
balayage.
Champs magnétiques férus des possibles.
Certains matins fluides, être
suffit à cette joie nue,
malgré ce désastre
prospère au dehors,
qu'une plume acérée décuple*.
Un regard d'éveil
drape l'horizon humide
d'un halo blanchi sous le harnais.
Un rond de sorcière
émerge sur ce sol reverdi
par la pluie substance/ciel.
Champignons nains.
Le réel émancipe
le saugrenu, l'insolite.
*Jean-Paul Curnier, Prospérités du désastre, éd. Lignes, 2014.