J’ai trouvé mon havre
je m’habite en mieux.
Je me prosterne périlleux
sans le savoir, mais glabre.
Je le fixe, dominateur
au cœur de mon territoire intime.
Il ensorcèle mon essence
et participe à la plénitude.
La vision l’embrasse tout entier,
en s’élevant.
Il va sans entrave,
15 m d'envergure, 20m vers les cieux.
J’ai trouvé mon havre
je m’habite en mieux.
Je me confie tout entier
à la majesté de son intention
hors tout savoir,
dans ces instants d’éveil
au cœur de mon essence.
Enroulé dans ma plénitude,
je participe à l’intimité de mon en-soi.
Paupières closes,
les autres sens sans trêve
dans l’énergie au malaxage précieux.
J’ai trouvé mon havre
je m’habite en mieux.
Son sextant ouvre le ban.
Il est remarquable.
Je n’en avais pas.
Je commence à peine
à en ressentir
une forme,
comme si ses contours
parfois sortaient
de mes ombres camaïeux,
récessives et sans manœuvre.
J’ai trouvé mon havre
je m’habite en mieux.
Je prosterne ma confidence
au cœur de cette intuition-là.
Elle me déroule
entre serpent et boyaux,
en m’élevant.
Ces instants m’isocèlent:
un peu énergie,
un peu vague,
un peu chaleur glabre.
Elle est remarquable.
J’ai trouvé mon havre
je m’habite en mieux et durable.
Je confie mon essence
à ces sens en éveil.
Ils accompagnent mes ailleurs,
malaxent l’énergie
pour la faire perler.
Leur sextant m’élève,
petit à petit,
en suivant une route,
à leur seule intuition
mémorable.
10.11 et 11.11
Ce texte a été lu le 21.11.11 au cours de l'atelier de poésie tenu à l'époque par Karel Logist à Liège.